Des assaillants, que le gouvernement congolais camoufle sous le nom des « ADF », mais qui sont en réalité des rwandais infiltrés dans la zone de Beni, ont attaqué ce matin les contrées périphériques d’Oicha, visiblement avec l’intention de s’emparer du contrôle de ce terrain. Mais peu après, les autorités locales les ont fait appeler des « Mai-mai ».
Un drame spectaculaire a été vécu du côté de Tenambo Mamiki. Un bilan provisoire fait étant d’au moins 10 civils tués ! Parmi les dégâts matériels, on compte l’incendie criminel d’un camion citerne dont la photo est ci-contre affichée. Le débordement de l’avancée des assaillants est parvenu à couper provisoirement la Route Nationale No 4. Les présents massacres ont donc eu lieu au quartier Mahembe-Tenambo d’Oicha.
Les affrontements serrés qui s’en sont suivis avec l’intervention des FARDC qui se sont employés à stopper l’avancée de ces meurtriers. En fin de compte, un calme relatif semble être rétabli, pendant que le bilan réel et définitif de cet événement reste à évaluer. Entretemps, les rescapés se sont jetés sur la route pour se mettre à l’abri des envahisseurs. La population a vidé les quartiers de Tenambo, Mabapula, Mamiki et Mababeka. Les images ci-dessus donnent une idée sur l’ampleur des dangers auxquels les civils autochtones sont livrés.
Les assaillants sont en uniformes militaires des FARDC et s’expriment en Kinyarwanda. Cependant, les FARDC et les autorités locales continuent à les présenter comme des Mai-mai. Y aurait-il donc, cette fois, à Beni des Mai-mai parlant Kinyarwanda ?
Il y a lieu de rappeler que l’alliance des forces négatives ayant promis le chaos et la désolation dans la région de l’Est du pays avait promis d’attendre la fermeture de l’année scolaire 2016, c’est-à-dire la fin du mois de juin, pour déclencher ses actions sporadiques et généralisées dans les zones ciblées. Le coup d’envoi a été donné par les attaques simultanées du 02 juillet 2016 à Masisi ( Lukweti, Lwibo et Kinyumba) et à Wangatchu, près d’Eringeti, en territoire de Beni. Il sied d’insister que, si aucune disposition dissuasive appropriée n’est prise en temps par la communauté internationale (mais pas surtout par les autorités nationales qui parties prenantes dans cette affaire, on assistera désormais à un cycle plus intensif de répétition, voire d’extension, de ce genre d’attaque dont la visée ultime consiste à instaurer le règne d’un chaos total dans la région.
KYAVAGHENDI Baudouin
Beni
©Beni-Lubero Online.