Cinq casques bleus tués et 2 civils grièvement blessés est le bilan d’une vive tension qui a été observée la journée de ce mercredi 22 octobre 2014 sur la Nationale N°4. Les activités ont encore une fois été paralysées à Oicha, Mbau, Beni Ville et dans plusieurs localités du territoire de Beni. A la base l’assassinat de deux jeunes taximen par les contingents onusiens la nuit de mardi à mercredi 22 octobre 2014.
La population civile qui passait nuit à l’extérieur pour sa propre sécurité, craignant les massacres perpétrés contre les civils, ont arrêté une colonne de la MONUSCO en pleine patrouille à Mbau aux environs de 19h30 de mardi 21 Octobre 2014. Elle suspectait cette dernière d’être en intelligence avec ceux qui venaient encore une fois de massacrer cette même nuit 2 personnes et enlever une autre à Kokola, groupement Bambuba-Kisiki, Secteur Beni-Mbau, territoire de Beni. La population civile à commencé à jeter des projectiles vers les casques bleus. Pour se défendre, ceux-ci ont tiré à bout portant sur deux jeunes garçons, taximen de leur état, dont l’un est mort sur place et l’autre grièvement blessé.
Cette situation a provoqué un soulèvement populaire spontané, provoquant ainsi la marche contre la MONUSCO en ville de Beni comme dans plusieurs localités du territoire de Beni. La population rougie de colère est descendue sur la route nationale N°4. Les manifestants de la cité d’Oicha, ceux de la bourgade de Mbau et environs ont longé la route jusqu’à Mavivi avec un seul objectif : s’apprendre aux appartements de la MONUSCO à Mavivi. Ceux de la ville de Beni ont commencé leur manif au Rond-point du 30 Juin, prenant la direction de Mavivi en scandant des chansons hostiles à la MONUSCO ainsi qu’à son personnel. Ce, en dépit des gaz lacrymogènes jetés dans la foule par la Police Nationale Congolaise qui voulait réprimer cette manif pleine de courroux, mais en vain.
Les manifestants ont pénétré la clôture et, avec des pierres, ils ont réussi à abattre 5 éléments de la MONUSCO. Pour se défendre, la MONUSCO a ouverts le feu sur deux manifestants qui en sont sortis avec des blessures graves. Ils ont été conduits à l’Hôpital général de Beni. Il a fallu l’intervention des militaires FARDC pour disperser les manifestants.
Un des manifestants que nous avons rencontré a expliqué que la MONUSCO est soupçonné ainsi car ses agents ont l’habitude d’acheter des machettes en grande quantité alors qu’elle n’intervient pas dans le secteur de l’agriculture pour utiliser les machettes. Cet habitant qui a requis l’anonymat a ajouté qu’il pense que ce sont ces machettes que les assassins utilisent pour le carnage des civils de Beni ville et Territoire. Les habitants de Beni sont rassurés que leur contrée ne sera pacifié qu’après le départ de la MONUSCO.
KAKULE MUHIMBA
Mbau
Beni-Lubero Online (benilubero2014@gmail.com)