Au terme d’une attaque menée ce dimanche 01er mai 2016 contre la paisible population civile par les assoiffés du sang humain à KAMUNGU, à LESE et à NYAMULAGIRA, des villages situés sur l’axe routier ERINGETI – KAINAMA, au nord du territoire de Béni, les personnes dont les noms suivent ont été enlevées et sont portées disparues jusqu’alors :
1. MUMBERE MASUSI,
2. KAVIRA Jeannette,
3. BAUME,
4. DILOLO,
5. KAVIRI,
6. DIEU-MERCI alias DIEME,
7. Jeanne,
8. SHABANI,
9. Jules,
10. (et 11.) KASOKI et son bébé.
Ces onze personnes ont été enlevées à KAMUNGU et à LESE. Entretemps, deux autres ont été « quidnappées » à NYAMULAGIRA. Il s’agit de Monsieur BHAMOHYA et son épouse du nom de PENINA.
Un autre cas d’enlèvement, qui ressemble davantage à un sabotage, s’est produit ce lundi 02 mai 2016, où un catéchiste qui présidait une cérémonie de prière d’enterrement à LESE, fut quidnappé en plein service et amené vers une destination inconnue. Au total les évènements enregistrés dans cette zone du 30 avril au 02 mai 2016 indiquent un bilan de quatorze (14) personnes enlevées et de quatre (4) morts.
La panique qui s’en est suivie a jeté les populations de KAMUNGU, LESE, PKOLOU, MAYI-SAFI ET MUKONDI sur le chemin de déplacement vers les localités voisines de KAINAMA et ERINGETI.
La source de Benilubero.com insiste sur l’attitude scandaleuse des forces gouvernementales, les FARDC, qui ont manifesté une inertie et une indifférence inimaginable face à ces évènements qui se déroulaient, pourtant, presque sous leur regard direct. Aucun dispositif de poursuite n’a été monté par les troupes en place en vue de traquer les assaillants. De ce fait, devra-t-on continuer à s’interroger avec la population victime de cet holocauste si vraiment les soldats du gouvernement font preuve d’incapacité militaire, ou si tout simplement ils ont été instruits par leur hiérarchie d’accompagner l’opération d’extermination des autochtones, tout en se rassurant de son bon accomplissement ?
Il est tout de même regrettable pour le gouvernement congolais de constater que, après la divulgation du secret de ses complicités dans les massacres de Béni par le rapport du « Groupe d’Etude sur le Congo », il continue à duper sa conscience devant le poids de responsabilité qu’il porte désormais devant le monde entier. Face à un tel avertissement, le moins sage de la planète n’aurait point manqué de fournir, ne fût-ce que, la moindre preuve d’effort non seulement de repentir, mais encore de réparation.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016).
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