FORCES VIVES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SOCIETE CIVILE DU NORD KIVU
COORDINATION DE LA SOCIETE CIVILE DE BUTEMBO
Communiqué conjoint des noyaux communaux de la Société Civile Butembo N° 001/Août 2017 relatif à l’opération Kasuku.
Réunit ce mardi 22 Août 2017 en extraordinaire dans les enceintes de l’Hôtel Auberge de Butembo, les noyaux communaux de la Société Civile ont focalisé leurs attention sur la situation sécuritaire qualifiée de dramatique depuis le début de cette année 2017.
La frustration des Bubolais et Bubolaises est visiblement à son comble. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer vu la monté à flèche de l’insécurité à Butembo et à l’immobilisme doublée de l’inefficacité de services de sécurité nous citons : la Police Nationale Congolaise, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo et l’Agence National de Renseignement.
Par-dessus toutes ses activités, les noyaux communaux de la Société Civile ont effectué un monitoring de droits de l’homme dont sont victimes les Bubolais et Bubolaises.
De ce monitoring, il se dégage qu’aucune nuit ne passe sans qu’on enregistre de cas de violations grave de droits de l’homme dont :
Des vols à mains armées ; des menaces de mort ; des assassinats ; des enlèvements et kidnappings ; des tortures ; des arrestations et détention arbitraires ; des viols et violences sexuelles ; Etc.
Pour illustrer cela, quelques cas saillants ont retenu l’attention des noyaux communaux de la Société Civile, il s’agit de :
L’assassinat de monsieur Mbusa Mutaghanwza Vihamba dans la nuit du 19 au 20 Août 2017 en cellule Mitohya N° 90, quartier Bwinongo, en commune Mususa par des hommes munis d’armes à feu, habillé en tenue policière ;
Dans la même nuit, 4 personnes ont été grièvement blessé en commune Kimemi au quartier Bwinyole, il s’agit respectivement de :
Madame Kyakimwa Kamuha ;
Monsieur Muhindo Syaliamuvana ;
Monsieur Paluku Musukali Jean-Marie ;
Monsieur Aimé Kalemba.
Dans la nuit du 18 au 19 Août, des bandits munis d’armes à feu et des kasuku ont visité plusieurs domiciles en cellule Makangala au quartier Mukuna ;
Dans la nuit du 21 au 22 Août 2017, plusieurs quartiers ont été visités par des bandits munis d’armes à feu et armes blanches, d’où des crépitements de balles à Vusenzera au quartier Vutsundo et en cellule Makasi quartier au centre commercial. En commune Mususa, ces mêmes bandits ont troublés la quiétude des habitants dans les quartiers Bwinongo et Katwa alors qu’en commune Bulengera les quartiers de l’Evêché, Mutiri et Mukuna ont été touchés.
Les noyaux communaux de la Société Civile déplore l’absence et/ou la fuite des responsabilités des toutes les autorités de la ville de Butembo et spécialement des bourgmestres des communes Mususa lors des obsèques et du levé de deuil de monsieur Mbusa Mutaghanzwa Vihamba, au même moment, le bourgmestre de la commune Kimemi et ses services de sécurité n’ont jamais visité les 4 victimes des blessures graves en cellule Vubange, hospitalisées à l’HGR de Matanda. Il en est de même du bourgmestre de la commune Bulengera qui reste inerte depuis plus d’un mois alors que sa population crie au secours.
Les autorités politiques, administratives, policières et sécuritaires en tout état de cause sont dépassées par les événements. En effet, voilà plus de 8 mois que le phénomène Kasuku ne pas éradiqué.
Le présent communiqué n’a pas l’ambition de dégager une analyse nouvelle de l’insécurité à Butembo, mais d’apporter aux analystes et aux responsables politico-administratifs-policiers et militaires les recommandations brutes exprimées par les Bubolais et Bubolaises directement menacés par l’insécurité devenu monnaie courante et quasi permanente à Butembo.
Toutes ces violations de droits de l’homme sont aggravées par le fait que dans nombreux des cas, les auteurs essentiellement des hommes munis de Kalachnikovs et des armes blanches (Kasuku et machettes) bénéficieraient de l’impunité et de la protection de certains responsables.
La paix et la sécurité n’ayant pas des prix, les noyaux communaux de la Société Civile, soutiennent la journée ville morte de ce Mercredi 23 Août 2017 et demande à l’ensemble de la population de la ville de Butembo à ne pas vaquer à ses occupations à moins qu’on ne soit complices des bandits Kasukwistes et/ou Kasukuman. A la population d’allumer de se prendre en charge et de rester vigilante tel que le Maire de Butembo l’avait souligné dans ses propos d’impuissance face à l’insécurité en ville de Butembo.
Ainsi, les noyaux communaux de la Société Civile exige le départ et/ou la mutation sans condition des services de sécurité dont la PNC, les FARDC et l’ANR car ayant manifesté l’incapacité de sécuriser la population de Butembo,
Aux autres autorités politico-administratives-policières et militaires de : Réorganiser, renforcer et contrôler leurs troupes la journée comme la nuit ;
De mener des enquêtes minutieuses en vue de démanteler le réseau des terroristes urbains communément appelé Kasukwiste et/ou Kasukuman;
Au maire de ville et à son adjoint, de se courber aux résolutions prises à l’Assemblée Générale Extraordinaire de la Coordination Urbaine de la Société Civile de Butembo tenue en date du 18 Août 2017 dans la salle Monseigneur Isse SOMO.
Les noyaux communaux de la Société Civile prennent la population à témoins face à ce silence et à l’immobilisme des autorités de la ville, un silence qui frôle la complicité. Ainsi les noyaux communaux de la Société Civile, menace d’appeler les opérateurs économiques à s’abstenir de payer les taxes de la mairie et des communes si cette insécurité perdure. Et aux conducteurs des motos et véhicules à l’incivisme fiscale lié à la circulation routière.
Fait à Butembo
Le 22 Aout 2017
Pour les noyaux communaux de la société civile de Butembo :
Jackson BWAHASA : Président commune Kimemi : 0994028660
Muyisa Engulu Jacques : Président commune Mususa : 0994259048
Muhindo Musitu Chaffi: Président commune Bulengera : 0970954666