Faisant suite aux attaques du dimanche dernier à Mangboko, une localité de la région de Beni située non loin de celle de Mbau sur l’axe de Kamango, il semble utile de rendre compte de deux témoignages tout à fait indépendants l’un de l’autre, qui aident aujourd’hui à déterminer les véritables auteurs des fomenteurs des massacres dans la région de Beni, et plus précisément les assaillants qui ont tué au moins 11 civils, pillé les boutiques et pharmacies, endommagé l’auto-blindée des casques bleus tanzaniens de la MONUSCO à Mangboko Matapi.
Il s’agit avant tout d’un élément des contingents tanzaniens de la Brigade d’intervention de la MONUSCO qui, après avoir suivi le déroulement des opérations à partir de sa cachette, rapporte les faits suivants:
– les assaillants parlaient exclusivement deux langues, le Swahili et le Lingala.
– Ils ont mené leur opération toute la nuit, du crépuscule du soir jusqu’à l’aube du jour suivant (lundi) sans aucune intervention des forces armées congolaises.
– Cette opération était très bien coordonnée par des communications au moyen des walkies-talkies.
– On pouvait facilement identifier comment les assaillants recevaient des ordres directement à partir de Kinshasa, c’est le cas entre autre de cette injonction: « vous devez copieusement mener cette opération aujourd’hui même et être certains que tous les objectifs visés sont atteints, car c’est l’ordre du numéro 1 du pays… »
C’est pourquoi, indique cette source, la Brigade d’intervention avait décidé de tout faire pour opposer un obstacle rigide afin de ne point permettre auxdits malfaiteurs de réaliser leurs objectifs. D’où, cette résistance farouche des casques bleus malgré que les agresseurs voulaient en finir avec leur convoi qui s’était rangé dans une patrouille dissuasive pour la circonstance.
Il s’agit ensuite du témoignage d’un rescapé civil des massacres de ce jour qui précise que les assaillants avaient investi le village de Mangboko Matapi de 18 heures et demi jusqu’à l’aube suivante sous le regard passif des autorités aussi bien civiles que militaires congolaises. Ce témoin souligne que les troupes de massacres ont été évacuées très tôt, avant le levé du jour, à bord d’un véhicule des militaires du gouvernement congolais, c’est-à-dire les FARDC…
N’est-ce pas là des preuves suffisantes que le gouvernement congolais, ou mieux le régime de Joseph Kabila, a organisé une partie de l’armée congolaise en ADF, pour ne pas dire en « Islamistes Jihadistes », en vue de perpétrer les massacres contre les innocents citoyens dans la région de Beni?
Heureusement que la Cour Pénale Internationale n’a pas encore fermé ses portes à La Haye. D’ailleurs, les assassins qui font couler le sang en R.D. Congo ne sont pas certainement plus forts que les chefs de l’Etat qui ont été rattrapés sur leurs actions criminelles par ce tribunal.
MWENGE KASOKI Huguette
Beni
©Beni-Lubero Online.
2 commentaires
A propos de cet article, depuis 18h00 , où s’étaient cachés les servants des autorités qui ne veulent pas garder les civils plutôt les herbes , peut être aussi les insectes? Parmi les habitants , y -t-il des complices qui les ont logés dans leurs maisons? Faudrait-il que la population qui a aperçu ces ennemis puisse les attaquer elle même surtout que ceux qui avaient alerté de partout n’avaient reçu aucune réponse favorable?
Que les âmes de nos frères et sœurs reposent en paix . Tout ce paie ici bas dit-on
Au bout de 5 ans de massacres de Beni, on doit s’interroger sur la rapidité avec laquelle les analystes de Lubero se pressent pour designer l’auteur des crimes….
Kabila a tué à Beni pendant 5 ans et pas à Lubero.
Et les gens de Lubeto se pressent pour designer le criminel Kabila ….pour distraire l’opinion. Le monde à l’envers.
le coupable est donc à côté, et le mobile du crime est clair.
QUEL SINISME.