[Samedi 13 Mai 2006: www.benilubero.com] Quatre mois après la création du site internet Beni-Lubero Online, BLO en sigle, les journalistes éditorialistes et représentants de BLO en Europe, ont, sous la houlette de Mr. Magloire Paluku, porté sur les fonts baptismaux le jeudi 11 mai 2006, Radio Kivu 1 International, disponible sur la toile internet à l’adresse : http://www.radiokivuoneinternational.co.uk/index.html. Si du pays de l’Oncle SAM, le jeune talentueux KGM (Kambale Gislain Musavuli) veille à la technique du site Internet www.benilubero.com, les Amis de Beni-Lubero du vieux continent européen qui n’est d’ailleurs pas plus vieux que Beni-Lubero berceau des Mathématiques, ont monté le projet de la Radio Internet Kivu 1 International avec le génie en herbe Zigy Flavien Basole, une étoile montante du Royaume-Uni d’Angleterre. Ceux qui disent que les jeunes sont l’avenir de l’humanité ne se trompent pas. Que tous ceux qui ont contribué de loin ou de près à la réalisation de la Radio Kivu 1 International trouvent ici nos sincères félicitations que nous formulons au nom de tous les Amis de BLO de par le monde et à notre nom propre, en tant qu’éditeur de BLO et donc « Grand Père » de Radio Kivu 1 International (Attention : cette appellation est contrôlée!). L’avènement de Radio Kivu 1 International est pour BLO, un signe de vie et de croissance. Un arbre dont les branches ne produisent pas des fruits ou de fleurs est un bois mort même s’il reste debout.
La brève histoire de BLO dans l’univers des médias congolais est émouvante. De quatre visiteurs du site le jour de son lancement, à savoir, Gislain, Juvénal, Magloire et Vincent, BLO est passé, en l’espace de quatre mois, à 400 visiteurs par jour. Si vous jeter un coup d’œil au compteur de BLO, vous remarquerez que le site de BLO a accueilli aujourd’hui 13 mai 2006, son 26 000 ième visiteur, ce qui dénote une moyenne de 6 500 visiteurs par mois, soit une moyenne journalière de 216 visiteurs. En parcourant le livre d’or du site BLO, vous remarquerez que ses visiteurs proviennent de divers coins du monde, de diverses nations, langues et tribus. Notre éditorialiste Daniel Syauswa, S.J. qui scrute au jour le jour le contenu des messages du livre d’or de BLO, a déjà eu à produire un éditorial percutant sur l’interprétation des messages allant de la fascination à la déification du site Internet BLO que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de cadeau de Dieu, de merveille, d’oeuvre fantastique, de Yahoo yira, et que sais-je encore ! C’est de cette interaction devenue quotidienne entre BLO et ses amis et surfeurs de par le monde que s’est conforté l’idée de la création de la Radio Kivu que Magloire portait dans son cœur depuis sa jeunesse au quartier Mabanga de Goma. Aujourd’hui son rêve devient une réalité ! Il a fallu qu’il attende beaucoup d’années et qu’il consente à beaucoup d’abnégations et des sacrifices pour que ce rêve se réalise. Il a eu des moments de découragement, de lassitude mais jamais, il n’a lâché prise. Sur sa longue route, certaines personnes qui avaient promis de l’aider, lui ont fait des lapins jusqu’à ce qu’il trouve soutien dans la famille des Amis de Beni-Lubero de par le monde. Radio Kivu 1 International est le prix de son courage et de sa persévérance !
Si jusqu’à présent BLO n’avait servi que des écrits et des images fixes, avec la naissance de Radio Kivu 1 International, les amis de BLO seront désormais servis en sons. Si d’après les anciens, les paroles s’envolent mais les écrits restent, à l’heure de BLO, les paroles vont aussi restées comme les écrits et les images. En effet, la technologie actuelle de la radio permet cette immortalisation de la parole et du son. Avec Radio Kivu 1, BLO devient doublement voire triplement immortel par ses écrits, les voix de ses interlocuteurs, les sons de ses musiques, et les images de ses partenaires et des lieux de leurs actions, etc.
Avec l’avènement de Radio Kivu 1 International, BLO est désormais capable de répondre aux attentes des amoureux du son et de l’audio. Pour boucler la boucle, l’équipe des techniciens de la maison BLO-Radio Kivu 1 International est entrain de travailler sur le AVID program qui est un convertisseur du format MPG en format DVD, WMV, film ou vidéo. Avec la maîtrise du convertisseur AVID, BLO et Radio Kivu 1 International seront en mesure de mettre en ligne les scoops vidéo des divers événements en alliant les divers éléments de l’audio-visuel, à savoir, le son, la voix, l’image, l’écrit, et le mouvement, etc. Des groupes culturels de Beni-Lubero, de Belgique, et de Hollande qui ont des bandes VHS et des DVD et qui avaient demandé ce service à BLO peuvent déjà les envoyer à nos techniciens. BLO profite de cette occasion pour inviter tous les amis de Beni-Lubero de par le monde de faire de même pour que leurs activités académiques, scientifiques (conférences, collation de grades), culturelles, sportives, liturgiques (mariages, baptêmes, ordinations, autres sacrements), et autres occasions de rencontre ou de fête), soient diffuser largement au plus grand nombre possible.
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Nous profitons de cette occasion pour rappeler le caractère non tribal de BLO et de Radio Kivu 1 International. Ces deux labels trahissent certes l’origine des concepteurs et le profil de leur public prioritaire, mais l’idéal de ces deux outils de presse est d’être des experts en humanité, c’est-à-dire, une presse sans frontières. Ce que le peuple de Beni-Lubero vit est une fenêtre de l’humanité une et universelle. C’est pourquoi BLO et Radio Kivu 1 International se veulent être au service de tout congolais, de tout citoyen du monde. En disant ceci, BLO n’innove rien. En effet, plusieurs grands groupes internationaux si pas tous, sont nés quelque part dans un coin du monde avant d’être nationaux et internationaux. En lisant les dépêches de Beni-Lubero vous lisez la vie de l’humanité qui est une et la même partout. Il n’y a pas de nouvelle plus internationale qu’une femme battue à Isale, un vol de matelas à l’hôpital de Musienene, et une nouvelle rébellion étouffée à Rutshuru. Plusieurs ont compris ainsi le projet de BLO depuis son lancement qui consiste à aider tant soi peu, les amis de Beni-Lubero en prendre conscience de ce qui se passe dans le pre-carré où ils habitent, comprendre les causes de la réalité qu’ils vivent, en prévoir les conséquences à long, court, et moyen termes, chercher des solutions locales aux problèmes qui se posent, sans tomber dans le pessimisme de ceux qui se découragent du temps que le changement prendrait ni dans l’évasion de ceux qui rêvent d’un ailleurs de facilité ou de prospérité à laquelle ils n’ont pas contribué. L’intérêt acharné des grandes puissances pour le Congo ainsi que la convoitise des voisins du Congo qui réclament à cor et à cri la nationalité congolaise, devraient pousser le congolais à cesser de rêver pour chercher à découvrir le trésor caché qu’il possède sans le savoir. Cette prise de conscience diminuerait le nombre des candidats à l’exil et à l’esclavagisme choisi ou consentant de ce début du 21 nième siècle.
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BLO ne cessera jamais de le dire. Les potentialités dont regorgent le Congo sont réelles mais pour que le congolais en jouisse, il faut qu’il apprenne à les exploiter lui même, les transformer en produits finis, prêts à la consommation. Car à quoi bon construire sa case sur du diamant et mourir de faim ? Le congolais doit maîtriser la nature que le créateur lui a donnée. Et cette maîtrise de la nature passe par l’éducation, la connaissance, la techno-science, etc. Pour y arriver, le Congo doit revoir son système d’éducation ainsi que les programmes des cours dont le but ne doit pas être de former des têtes pleines comme dans plusieurs de nos écoles et universités d’aujourd’hui, mais des têtes bien faites capables de créer, d’inventer, de transformer la matière première en produits utiles pour la société. Pour atteindre cet objectif, le congolais doit s’exorciser de la peur de l’échec, de l’indolence qui le pousse à fuir tout ce qui demande du sacrifice, mais aussi du sophisme qui le caractérise au point que même dans la misère et au plus fort du génocide de son peuple, il continue de parler de plus grand et plus beau pays qu’est le Congo. Ce genre de sophisme qui nous empêche de voir la réalité en face et de l’affronter, avait, nous dit l’histoire, conduit à la décadence de la brillante civilisation grecque quand un parti dit démocratique avait fait exécuter pour des intérêts égoïstes, l’homme providentiel, le philosophe Socrate, dont la société avait besoin pour sauver son âme de la déchéance. Dans l’histoire du Congo, on ne peut oublier le dégâts du sophisme du Roi Léopold II qui avait utilisé le sophisme de la création de ‘l‘Etat Indépendant du Congo’ pour s’adonner à cœur joie à la plus atroce déshumanisation de l’histoire contemporaine. Bien avant la guerre actuelle du Coltan, le Congo avait déjà souffert auparavant de la guerre du caoutchouc rouge. Notre temps n ‘est pas à l’abri de ces sophismes et euphémismes destructeurs. Quand on attend parler de lutte contre le terrorisme, de combat pour la liberté, de guerre de libération, de progrès de la démocratie, l’homme contemporain devrait se poser la question de savoir si tous ces sophismes l’aident à se connaître, à devenir maître de lui-même, et à maîtriser la nature et l’environnement. La Démocratie qui consiste à faire venir le soldat de la paix de l’Ecuador et de l’Inde, la paie des militaires des USA, la nourriture des troupes de la Belgique, les bulletins de vote de la RSA, et tutti quanti, n’est pas la démocratie dont le Congo a besoin pour sa libération. Ceux qui se disent hommes politiques congolais et qui veulent briguer des postes de responsabilité dans la conduite des affaires de ce qu’on appellerait un Etat devraient voir plus loin que la situation actuelle qui est un mal nécessaire de l’histoire du Congo, une situation qui doit être transitoire et qu’on ne peut chercher à prolonger pour des intérêts égoistes. Ceux qui voudraient libérer le Congo du sophisme actuel de démocratie devraient d’abord répondre à la question suivante : en quoi le Congo actuel est-elle une république, une démocratie ?
BLO en collaboration avec Radio Kivu 1 voudrait dans son programme de sensibilisation, aider le congolais à comprendre qu’il n’aura de paix que celle à laquelle il aura contribué activement. Le Congo ne sera une république digne de ce nom et une démocratie viable et vivante que ce que les congolais auront eux-mêmes inventé, partant de leur passé commun, de leur commune situation actuelle, par le moyen d’un dialogue franc et constructif avec les autres sociétés. C’est la conviction de BLO que l’ensemble des peuplades qui constituent ce qu’on appelle Congo aujourd’hui ne deviendra une nation, une république et une démocratie que quand ces peuplades auront réalisé ensemble l’idéal politique qui les tient tous à cœur, auquel ils aspirent tous depuis longtemps et celui que, une fois réalisé, ils seront prêts à défendre par tous les moyens, et jusqu’au sacrifice suprême, s’il le faut. C’est la sagesse du monde. On ne protége mieux ensemble que ce qu’on a gagné ensemble dans la douleur du travail.
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Les congolais qui voudraient rejoindre la famille BLO dans la reconstruction du Congo devraient, au lieu de continuer à danser à la musique qui n’est pas la leur, se mettre ensemble pour composer leur propre musique qui sera beaucoup plus harmonieuse et agréable à l’oreille du congolais. Ne nous laissons donc plus distraire et cessons de nous chamailler, de nous autodétruire, et de nous saouler aux idéologies et aux sophismes qui ruinent nos âmes en faisant de nous des robots, des animaux vivant par réflexe d’imitation ou de survie. Le congolais mérite plus que la survie et l’imitation qui constituent son mode de vie depuis des années. Le congolais doit évoluer, il doit inventer sa voie, sa démocratie comme notre éditorialiste Kamundu Leopold, O. Praem, nous avait recommandé le mois dernier. Le congolais doit devenir maître de lui-même avant de se lancer dans le concert des nations développées où il risque de laisser sa peau, s’il s’y prend mal. BLO et tous ses partenaires dans la communication ont comme but d’aider le congolais à devenir maître de lui-même, maître de la nature qui l’environne où le trésor de son bien-être est caché. Les swahiliphones ne disent-ils pas que « Kujitawala na kujitegemea ndiyo mwanzo wa uchumi na maendeleo » (= L’autodétermination est le début de l’essor économique et du progrès) [www.benilubero.com]
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P. Vincent K. MACHOZI, a.a.
Boston, USA
Beni-Lubero Online