Le communiqué de presse publié par la CEI (Comission Electorale Indépendante) et lu par son rapporteur Dieudonné Mirimo Mulongo dit:"…la CEI constate avec regret que les dossiers de candidatures déposés pour les législatives ne couvrent pas le nombre des sièges tels que répartis par circonscription électorale par la loi. Dans le souci de l’inclusivité et pour permettre aux candidats de s’acquitter rapidement de leur devoir, le bureau de la CEI a décidé d’accorder un délai supplémentaire de 10 jours allant du 24 Mars 2006 à 8h30′ au 02 Avril 2006 à 16 heures 30′. Il va de soi que le report de la date de clôture de l’inscription des candidatures aura une incidence sur le calendrier électoral…".
Ce communiqué est tombé à pic, juste quand les politiciens véreux de la RDC attendaient la faute de l’abbé Malu-Malu. Même si l’annonce de la CEI ne parle pas des candidats présidents de la république (27 seulement étaient enrégistrés par le bureau de la CEI sur avenue LUKUSA No 11 à Kinshasa.Tous les candidats sérieux étaient sur la liste en temps sauf Etienne Tshisekedi et Azarias Ruberwa. La CEI n’a pas compris que ceux qui ont trainé le pas pour se faire enregistrer lui tendaient un piège.Avec son communiqué qui se termine par la phrase qu’il ne fallait pas annoncé, la CEI donne raison à l’UDPS et au RCD-Goma."Il va de soi que le report de la date de clôture de l’inscription des candidatures aura une incidence sur le calendrier électoral que la CEI rendra public à l’issu de l’opération en cours."
Voilà ce que les ennemis de la CEI attendaient : le REPORT de la date des élections. Le RCD-Goma et l’UDPS ont attendu l’arrivée de Koffi Annan pour poser des conditions qui n’ont pas été bien accuellies par le Secrétaire Général des Nations Unies.A Azarias Ruberwa le patron des Nations Unies aurait conseillé de ne pas seulement défendre la minorité Banyamulenge et que la question du territoire de Minembwe pourra être résolu seulement après les élections présidentielles et par le nouveau régime qui serra installé en RDC. A Etienne Tshisekedi, Koffi Annan aurait craché tout crû: "Pas des conditions". Les réponses du Secrétaire Général de l’ONU étaient presque connues des instances averties de Kinshasa et dans les chancelleries européennes. Son adjoint en charge du maintien de la paix qui l’avait précédé en RDC avait déjá balisé le chemin.Jean-Marie Guéhenno était sur la même longeur d’ondes que son chef. Pour lui aussi il n’y avait plus d’autres conditions à opposer aux élections. D’ailleurs, ça aurait été une fâçon de dépouiller l’ONU de son homogénéité si Koffi Annan avait contrédit Jean-Marie Guéhenno. La CEI en était bien ragaillardi.
Il ne restait donc qu ‘au RCD-Goma et à l’UDPS de se décider à aller se faire inscrire ou non.Plusieurs équations entrent dans le jeu à ce point.Azarias Ruberwa ne saura pas faire sa campagne.Où ira-t-il sans se faire chahuter voir même lapider dans un climat pré-électoral prématurément exécrable avec les démons de la protection de la minorité Banyamulenge revenus dans son discours? Où ira-t-il, Mr Ruberwa, expliquer qu ‘il est le président de tous les congolais quand pour lui Minembwe est plus important que tout autre territoire du Congo-Kinshasa? C’est donc facile pour lui de jouer la carte UDPS qu’il défend bec et ongles depuis quelques semaines.C’est une première en RDC qu’un parti politique, ex-rebelle, plaide pour un parti dit de non-violence !!! Et l’UDPS, où ira-t-elle avec sa suite d’imprudenes et d’imbroglio? La marche des combattants contre la bouderie de leur Chef Etienne Tshisekedi Wa Mulumba pour le contraindre de se faire enregistrer pourrait inspirer la CEI.
Malgré la bonne marche du processus électoral,en dépit des jacasseries des politiques perdants;la CEI devrait rester sur sa ligne de conduite.Tous les candidats en règle avec l’Etat et avec eux-mêmes sont passés se faire enregistrer dans ce délai de deux semaines leur imparti. Les pauvres qui veulent briguer des postes politiques pour s’enrichir ont plus pleurniché au lieu de chercher la caution exigée. Ils ne seront jamais à l’heure pour figurer sur les listes même après ce report. Pour beaucoup, c’est par manque d’assises, par manque d’argent, par manque de fiefs électoraux qu’ils ne sont pas arrivés dans les bureaux de la CEI implantés dans tout le Congo.
Que dire alors de ceux qui se sont présentés à temps? Des femmes modestes, rien qu’avec leur courage et leur amour pour la nation congolaise se sont faites enregistrer au Sud-Kivu, au Katanga et ailleurs.D’autres candidats à la députation, comme Mr. JIM Balikwisha, Président du Kyaghanda de Bruxelles, ont quitté l’Europe pour rejoindre leur milieu naturel à Beni. Pourquoi alors ceux qui sont sur place, ceux qui sont à Kinshasa et en province n’ont pas pu chercher les commodités de leurs candidatures en temps voulu? Si les hommes qui croient diriger le grand Congo ne savent pas s’organiser et faire leur administration personnelle, comment sauront-ils aller rejoindre leur potentiel électorat et gouverner ce pays-continent? Toutes ces questions la CEI y avait déjà repondu par la voix de son Président Malu-Malu.Il a été le premier à crier sur des radios et Télévisions internationales que les candidats doivent savoir qu’ils feront la campagne électorale et que :"c’est lui qui organise les élections en RDC, qu’il sera à l’heure et que son calendrier ne changera pas."
L’UDPS a demandé rien que deux jours pour enrôler ses combattants mais la CEI ne voulait rien entendre.Etienne Tshisekedi Wa Mulumba a demandé de participer dans le processus électoral à tous les niveaux techniques dont la CEI mais la CEI prétexta le manque de temps et d’argent. En repoussant l’enregistrement à cause des candidats volontairement retardataires et en ricochet tout le calendrier avec, la CEI obéi aux caprices de ces ennemis et des politiciens comiques qui auront toujours quelque chose à rouspéter. Pourra-t-elle combler le manque à gagner, les dépenses et efforts à consentir,et justifier où elle aura l’argent qu’elle n’a pas voulu avoir quand l’UDPS lui avait demandé d’ouvrir les bureaux d’enrôlement pour quelques jours?
Avant de quitter la RDC pour le Gabon, Koffi Annan a dit ce jeudi 23 Mars 2006 : "les contestations il y en aura toujours et avant et après les élections". La CEI devrait en tenir compte si non elle ira de report en report pour terminer avec un constat d’inachevé.
Magloire Paluku
Journaliste
Pays-bas
Beni-Lubero Online
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