Depuis le début de la révision du fichier électoral à Beni-Lubero, plusieurs centres d’enrôlement sont le théâtre d’une violence qui n’a pas encore révélé tous ses secrets. Le dernier cas s’est passé à Visiki à environ 40 Km de Maboya, Groupement de Baswagha-Madiwe, en Territoire de Beni. Le commandant Moka de la Police Nationale Congolaise, Sous Commissariat de Mabalako, a été abattu par balles dans la nuit du dimanche au Lundi 9 mai 2011 vers 1h00 du matin par un policier de garde du Centre d’Enrôlement de l’Ecole Primaire de Visiki. Le Policier de garde aurait pris son commandant pour un voleur des Kits électoraux car ce dernier cherchait à ouvrir la salle d’enrôlement sans signaler sa présence aux policiers de garde. Selon le policier de garde, le commandant tué avait une machette à mains et non un fusil, raison pour laquelle il l’aurait pris pour un infiltré.
Une vue de Mabalako ( Photo Archives BLO)
Dans la journée du Dimanche 8 mai, un message selon lequel des hommes non autrement identifiés s’étaient infiltrés dans la localité de Visiki s’est répandu dans toute la localité comme une trainée de poudre. C’est ainsi que tout le monde était aux aguets y compris les policiers de garde.
Il semble que le commandant MOKA venait d’apprendre aussi la nouvelle de l’infiltration dans la localité et qu’il faisait le tour de la localité pour remonter le moral de ses troupes, y compris ceux commis au centre d’enrôlement de l’école précitée. Malheureusement il sera pris lui-même pour un infiltré par un policier sous ses ordres.
Le Lundi 9 mai au matin, le corps du Commandant Moka a été conduit au sous commissariat de Mabalako où se trouvait son bureau, avant d’être conduit au commissariat de Mangina d’où il était venu il y a un mois et où il sera probablement enterré. Entre temps, le policier de garde qui a abattu son chef a été arrêté et conduit à Mangina pour y répondre de son acte devant la justice. Plusieurs zones d’ombre entourent les circonstances de la fusillade du Commandant Moka. Seule la justice pourra aider à repondre aux nombreuses questions sans réponse.
Correspondance particulière de Visiki
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