Depuis septembre 1996, l’agression comme l’occupation rwandaise de la R.D.Congo s’opèrent suivant une espèce de jeu de cache-cache (akavisamo en Kinande) qu’adorent les enfants. Celui qui joue au malin prétend se cacher aux yeux de ses pairs, par exemple, derrière un bananier qui ne peut pas le cacher complètement. Découvert, il tente de se cacher derrière un petit arbre ou un meuble qui laisse entrevoir des pans entiers de ses vêtements. Pour finir, le petit malin se laisse appréhender et le jeu s’arrête.
Les cerveaux-moteurs de l’occupation rwandaise de la R.D.Congo, à savoir, les puissances anglo-saxonnes et les multinationales minières enregistrées pour la plupart à la bourse de Toronta/Canada, les acteurs africains de cette occupation avec le Rwanda en tête, les milices ou rebellions des pays voisins mais actives sur le territoire congolais, ainsi que les collabos congolais à tous les niveaux de l’administration de la R.D.Congo, opèrent comme dans un jeu de cache-cache. Contrairement au cache-cache d’enfants décrit ci-haut, l’ennemi rwandais ne manque pas d’imagination pour trouver, chaque fois qu’il se fait découvrir, une autre couverture de fortune qui le cache temporairement. Ceci explique pourquoi le cache-cache de l’occupation rwandaise de la R.D.Congo ne s’est pas encore arrêté.
Nous présentons ci-dessous les faits saillants de la triste chronologie de l’occupation rwandaise de la R.D.Congo qui de toute évidence jouit d’une complicité de la communauté internationale qui bloque la justice de faire son travail, mais qui, pendant 20 ans, s’est toujours butée à la passive résistance congolaise.
Selon certaines sources, le Rwanda et alliés anglo-saxons voudraient occuper officiellement le Kivu-Ituri, au mois de Février/Mars 2016, laissant à leurs complices de la communauté internationale le soin de se partager la partie restante de la R.D.Congo. Comme toujours, la grande inconnue de cette équation de la balkanisation de la R.D.Congo demeure la réaction de la population congolaise. C’est pourquoi, selon les observateurs, ça passe ou ça casse en 2016 en R.D.Congo !
Aperçu Chronologique
1994 : Paul Kagame réussit à faire porter le chapeau du génocide Rwandais aux seuls HUTU (Interahamwe et Forces Armées Rwandaises de Feu Juvénal Habyarimana). Il peint les Tutsi en saints sauveurs du Rwanda et les Hutu en génocidaires impénitents.
1996 : La première agression rwandaise de R.D.Congo se cache derrière la revendication de la nationalité congolaise par les Banyamulenge du Sud-Kivu. Cette cachette sera de courte durée !
1996/1997 : Pour étendre l’agression au-delà du Territoire de Mulenge au Sud-Kivu, Paul Kagame et ses alliés créent l’AFDL (Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Zaïre). Une fois porté au pouvoir à Kinshasa par cet AFDL, Feu Mzee Laurent Désiré Kabila aura le courage de qualifier l’AFDL de « conglomérat d’aventuriers ».
1998 : Après l’échec de prise de pouvoir à Kinshasa par l’International Tutsi Power et le rapatriement forcé des troupes rwandaises et ougandaises ayant participé à la victoire sur les Forces Armées Zaïroises du Maréchal Mobutu, Paul Kagame et ses alliés créent le RCD ( Rassemblement des Congolais pour la Démocratie) avec comme objectif bidon, la démocratisation de la vie politique en R.D.C pour contrer la dictature des Katangais.
2001 : Le Rwanda et alliés dans le pillage des ressources minières de la R.D.Congo font assassiner à Kinshasa le soldat de la résistance congolaise, à savoir, Mzee L.D.Kabila, le 16 janvier 2001.
26 Janvier 2001 : Joseph Kabila prend le pouvoir. Le premier président à lui envoyer un message de félicitation, c’est Georges W. Bush des USA. Ce message de la première puissance économique et militaire du monde coupe l’herbe sous les pieds des mobutistes, des rebelles, et des opposants congolais qui convoitaient le fauteuil présidentiel laissé vacant par la mort brutale de Mzee LDK. Le Message de félicitation du Président Georges W.Bush cachait ou transmettait celui de Paul Kagame, le voisin et protecteur direct du régime de Joseph Kabila.
2002/2003 : Le RCD/Goma fait avancer l’agenda de Paul Kagame et alliés au Dialogue Intercongolais de Sun City. Pendant le dialogue de Sun-City, le RCD/Goma avait plusieurs délégués qui n’étaient pas tous mandatés à présenter le point de vue du RCD/Goma. Les délégués d’autres partis politiques racontent que dans les différentes commissions, le même délégué du RCD/GOMA passait de commission à commission pour présenter la position du parti sur toutes les questions en débat, réduisant ainsi les autres délégués du RCD-Goma en simples figurants. Le point de vue du RCD/Goma était dicté par le Rwanda et ses alliés raison pour laquelle il n’etait transmis que par quelques bouches autorisées.
30 juin 2003 : A la formation du gouvernement de transition 1+4 et du brassage/mixage de l’armée congolaise avec les armées des rebelles, les leaders du RCD/GOMA débarquent dans la capitale qu’ils avaient quittée précipitamment et nuitamment sur ordre de Mzee LDK un certain 23 juillet 1998. Dans leurs écuries, ils font débarquer à Kinshasa des citoyens et militaires rwandais venus renforcer la surveillance de la R.D.Congo pour le compte du Rwanda et alliés. Pour maintenir sa main mise sur les richesses minières de l’Est de la R.D.Congo, Paul Kagame et alliés maintiennent deux officiers militaires du RCD/Goma au Nord et au Sud-Kivu : Laurent Nkunda Mihigo et Jules Mutebusi, sous l’œil impuissant ou complice du gouvernement de transition 1 + 4 et du Comité International d’Accompagnement de la Transition (CIAT en sigle). A toute personne qui osait soulever les insuffisances du gouvernement de transition on repondait par la phrase « vous avez raison mais laissons faire tout cela pour donner une chance à la paix« . En réalité, c’était pour laisser libre cours aux pillages des richesses minières et favoriser l’occupation progressive du Kivu-Ituri. En effet, 13 ans après, cette paix pour laquelle les congolais avaient accepté l’inacceptable (dialogue, mixage, brassage avec les rwandais) ne s’est jamais matérialisée. Au contraire, elle s’éloigne davantage à chaque instant qui passe!
2006 : Joseph Kabila est élu Président de la République. Il est supposé être les yeux et les oreilles de Paul Kagame en R.D.Congo. Mais portée par le goût de grandeur et l’euphorie de sa victoire aux élections de 2006[1](au grand dam du Mwana Mboka Jean-Pierre Bemba), Joseph Kabila se tourne vers la CHINE et des paradis fiscaux pour financer ces 5 chantiers. Les partenaires traditionnels de la R.D.Congo prennent cela comme un crime de lèse- majesté.
2007 : Paul Kagame et alliés créent le CNDP avec le Général Laurent Nkunda à la tête.
2008 : L’avancée fulgurante de l’armée de Laurent Nkunda sur Goma pousse Joseph Kabila à résilier les fameux contrats chinois. A la place de six milliards des dollars, Joseph Kabila accepte les millions du FMI et de la Banque Mondiale. En contrepartie, Goma n’est pas tombé et Joseph Kabila est admis dans le cercle des pilleurs de la R.D.Congo. Ainsi, dans les mines du Nord et du Sud-Kivu, le CNDP pille pour le Rwanda, les Fardc pour Kinshasa, les FDLR pour la France, etc. Les massacres des populations par le CNDP ne sont ni documentés ni condamnés par Kinshasa. Les ultimatums de rapatriement des Hutu/ FDLR n’ont plus rien d’ultimatum car ils sont tous violés et sans effet par manque d’exécutant. Le CNDP signe la paix avec Kinshasa, ses tueurs sont amnistiés, et le mouvement rebelle devient un parti politique.
2009 : Le démantèlement du CNDP crée un vide sur terrain. Le M23 est crée par Paul Kagame avec des objectifs déjà entendus tels que le retour des refugiés congolais présents au Rwanda, Ouganda, Tanzanie, etc Le M23 occupe le territoire de Rutshuru, remplace les chefs coutumiers, les administrateurs de territoire, les chefs de cité etc. Les massacres des populations et les fosses communes deviennent monnaie courante dans les territoires occupés par le M23.
2013 : Le Héros national Mamadou Ndala aidé par les casques bleus de la force onusienne d’intervention rapide déloge le M23 de ses bastions de Runyonyi en Territoire de Rutshuru et environs. Les éléments du M23 s’enfuient pour la plupart en Ouganda et un certain nombre au Rwanda.
12/2013 : Contre toute attente, Kinshasa signe des accords secrets avec l’ex M23. Accord secret avec un vaincu que la justice nationale ou internationale rechercherait pour répondre de ses crimes de guerre et ses crimes contre l’humanité. La grande surprise de la défaite du M23 et la grande colère des parrains du M23 est perceptible à Kinshasa, Kigali, Kampala, et dans les capitales des puissances anglo-saxonnes. On comprend alors le pourquoi du silence radio sur les crimes du M23 et cela jusqu’à nos jours ! Qui a dit qu’il y a justice internationale ?
2 Janvier 2014 : Le Colonel Mamadou, victorieux du M23, est assassiné par ses compagnons d’armes à BENI. La complicité de Kinshasa apparait au grand jour ! Mais une parodie de justice fait porter le chapeau de l’assassinat du Héros National Mamadou Ndala à certains fils de BENI tels le Colonel BIROTSO !
Main/Juin 2014 : Le Général Bauma déclare avoir démantelé tous les camps des rebelles ADF/NALU et avoir réduit à 99% leur capacité de nuisance.
29 Août 2014 :Mort subite suspecte du Général Lucien Bauma à Kasese/Ouganda lors d’une réunion militaire conjointe entre l’armée congolaise et l’armée ougandaise sur la situation sécuritaire de Beni.
Septembre 2014 : Début des massacres des civils à grande échelle en Ville et Territoire de Beni. Curieusement , les medias officiels attribuent ces massacres aux ADF/NALU que le Général BAUMA avait déclaré avoir réduit à presque zéro trois mois auparavant. Malheureusement il est mort quelques semaines auparavant. C’est lui qui aurait pu nous dire la vérité sur ce qui restait de l’ADF/NALU.
Septembre 2014-Décembre 2015:Massacres des civils en Ville et Territoire de Beni par les Ex-M23 et alliés. Officiellement, les massacres sont commis par l’ADF/NALU démantelé par Bauma et dont le chef Jamil MUKULU est incarcéré en Ouganda.
Novembre 2015 : Les massacres des civils près de la frontière entre le territoire de Lubero et le territoire de Walikale sont attribués aux présumés FDLR.
Décembre 2015 :Juste avant le début des massacres des civils à l’intérieur du territoire de Lubero, et pour cacher la main du Rwanda, on a assisté à la création d’un nouveau groupe Mai-Mai du nom d’UPDI (Union des Patriotes pour la Défense des Innocents) de Mr MARUNGU MULIRO. Ce dernier s’affronte à une autre milice Mai-Mai d’un certain BARAKA, fils du feu chef rebelle LOLOKO. Les Mai-Mai de BARAKA sont des alliés des Fardc issus du CNDP. Ces deux milices Mai-Mai sont financées au sommet par les stratèges de la balkanisation qui tirent les ficelles dans l’ombre. Les jeunes qui militent dans ces milices ne savent pas pour la plupart que leur mouvement est une création de l’ennemi de leur région. L’affrontement entre ces deux milices locales produit un effet favorable à l’occupation, à savoir, la réduction du nombre des résistants locaux qui tombent sur le champ de bataille, la prise en étau des populations locales victimes des viols et des pillages de biens, le déplacement massif des populations locales qui abandonnent leurs terres sans espoir d’y retourner avant mars 2016, date présumée de l’occupation effective du Kivu-Ituri par le tandem Kagame-Kabila, etc.
En Territoire de Beni, les ex-M23 continuent les massacres des populations locales sous l’étiquette ADF/NALU, et avec comme nouveau chef Maman Mariam, deuxième bureau du chef de l’ADF/NALU Jamil MUKULU en prison en Ouganda. Maman Miriam n’est propulsée à ce titre de commandant suprême que pour faire croire que c’est l’ancienne ADF/NALU qui tue à Beni. Lors du massacre de Mayangos du 26 Décembre 2015, c’est Mariam qui avait prononcé quelques mots en Swahili (Tena tuna kuja kuwaua ninyi wajinga) pour faire croire aux rescapés que l’ADF qui tue à Beni est dirigée par une femme. Quatre jours plus tard, c’est un rwandais ADF (selon son aveu) que la population civile arrêtait à MAYANGOS avant de le livrer à la Police de la Ville de Beni.
En Province d’Ituri, l’ennemi se cache derrière les 50 000 agriculteurs Hutu venus du Rwanda et installés à Boga, Banyali-Tchabi dans le territoire d’Irumu. 5000 de ces agriculteurs sont des militaires formés qui attendraient le coup de sifflet pour passer à l’action du génocide des populations congolaises locales.
Toujours en Ituri, les cellules dormantes de l’ennemi opèrent sous le label de l’ancienne rébellion du FRPI.
Toujours en Ituri, territoire de Mambasa, l’ennemi prépare l’occupation rwandaise sous le label des Mai-Mai Simba.
Dans le Haut-Uélé, l’ennemi attend utiliser le Parc de Garamba comme terrain d’entrainement de la force qui protégera les mines d’or du Kibali-Ituri contre tout résistant. L’ennemi recrute dans plusieurs tribus de l’ex Province Orientale (notamment les Azande) pour étoffer sa force d’occupation du Kivu-Ituri, une force qu’il voudrait locale, congolaise pour la troupe mais tutsi rwandais pour le commandement. Les superviseurs de cet entrainement du Parc de Garamba seraient déjà infiltrés au sein des Fardc de Dungu.
Cette stratégie réussit jusqu’à nos jours parce qu’il y a complicité du gouvernement congolais qui laisse faire toutes ces manœuvres dilatoires de « congolisation » d’une force rwandaise d’occupation.
L’enquête indépendante internationale que le peuple congolais réclame à cri et à cor auprès des institutions internationales qui ont comme prérogatives la justice et de la paix au niveau international, mettrait à nue toutes ces manœuvres dilatoires et empêcherait le bain de sang planifié au Kivu-Ituri au cours de cette année 2016 , par des milices et armées d’une même obédience, avec comme victimes les populations civiles qui s’opposent à la balkanisation de la R.D.Congo. Le début de l’apocalypse sanglante du Kivu-Ituri serait au plutôt Février 2016, au plus tard Mars 2016. A Bon entendeur salut !
© Beni-Lubero Online
Email : benilubero@benilubero.com
[1]Joseph Kabila avait certainement penséque l’Occident le laisserait libre de ses mouvements si et seulement si il était élu démocratiquement. Avec la résiliation des contrats chinois, Joseph Kabila a appris àses dépens que même après les élections, l’Occident cherche toujours àavoir la main mise sur tout.