Faisant suite à la publication de Beni-Lubero Online du 02 juillet 2016 sur l’attaque des positions des FARDC à Wangatchu, situé à deux kilomètres d’Eringeti, en territoire de Beni, il semble opportun de rendre au public le fruit d’enquête que les services de BLO ont menée en rapport avec cet événement.
Les témoignages recueillis auprès des différentes sources relatent les faits suivants :
– Les assaillants qualifiés de « Mai-mai » par les FARDC sont venus du rayon de Mambasa, après être organisés depuis quelque temps par le général MUNDOS qui les encadrait en tout : logistique militaire et ration.
– Des autochtones ont été effectivement recrutés dans cette aventure à cause des motivations qu’on leur offrait pour les sensibiliser.
– Ces autochtones étaient comme des victimes inconscientes à sacrifier pour couvrir l’identité des véritables tueurs et commanditaires des massacres déplorés à Beni. Ainsi, ils devaient être placés à l’avant plan des attaques à mener, afin qu’ils soient massacrés et capturés, pour être présentés au public comme auteurs des crimes dont tout le monde attend que justice soit rendue.
– Les tueurs rwandais qui se tenaient à l’arrière-plan de l’opération en cours, surveillaient le comportement des recrus locaux en actions.
– Malheureusement, certains d’entre ces rwandais tombèrent également sous les tirs des FARDC qui étaient en contre-offensive.
– L’armée gouvernementale qui a aussitôt averti ses agents en opération du scandale qui pouvait ressortir d’une nouvelle preuve matérielle susceptible de confirmer l’implication des sujets rwandais dans ce nouveau montage, fit de son mieux pour dissimiler les victimes rwandaises qui se retrouvaient sur le champ de bataille. C’est pourquoi, les services de securite ont publiquement amplifiés les données relatives à la responsabilité des autochtones (qu’ils ont de surcroit forgés de toutes pièces), tout en cachant tous éléments qui éveilleraient une curiosité sur une participation rwandaise dans cette affaire.
– Malheureusement, la vigilance des autochtones avait réussi à tirer quelques précieuses preuves de culpabilité rwandaise en complicité avec les dirigeants du pays, dont cette image mise à la une.
N’est-ce pas que ces quelques images tirées des faits vécus à l’occasion de l’attaque de ce 02 juillet mise en charge des Mai-mai non autrement identifiés contre les FARDC à Wangatchu (Eringeti) , suffisent pour comprendre l’ampleur de la mise en scène sadique de nos dirigeants ? Ce genre de scenario semble être une stratégie privilégiée du pouvoir en place. En effet, pour s’en convaincre, on se rappellera, à propos, du montage ayant endeuillé Goma par l’attaque de son aéroport le 02 juin 2015 sous la supercherie d’un groupe Mai-mai dépendant de Célestin Kambale Malonga. Une autre mise en scène se produira deux mois plus tard, soit le lundi 03 Aout 2015, à Maindoni, dans la localité pendakali en groupement Baswaha-madiwe, dans le secteur beni mbau en territoire de Beni au nom d’un groupe qu’on appellera Yira Linda Amani , YLA , en sigle. Chaque fois, ces phénomènes qui apparaissaient comme un fantôme, s’évanouissaient ensuite comme une fumée dans la nature, car ils n’avaient aucune racine dans les milieux où on forçait leur création.Faudrait-il souligner que les prétendus Mai-mai qui sont venus massacrer ce jour des nombreux civils à Oicha, avec menace de s’emparer du contrôle de cette localité, sont des assaillants portant des uniformes militaires des FARDC et parlant Kinyarwanda ? Alors, pourquoi autant de scénarios inutiles dans le chef des gouvernants d’un si grand pays, qui préfèrent plutôt régner sur les cadavres que sur des vivants susceptibles de bâtir la Nation ?
En fournissant ces détails, le souhait en est que la Cour Pénale Internationale soit saisie, à chaque étape d’évolution des événements, du mensonge et de l’obstination des autorités congolaises à provoquer le plus grand nombre de victimes possible parmi les autochtones innocents, pour des raisons qui échappent à l’entendement de quiconque.
KYAVAGHENDI Baudouin
Beni
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