Réponses du P.U. Balinande aux préoccupations des membres sur la tricherie en grande échelle au Nord-Kivu.
Concernant les plus de 100% d’enrôlés enregistrés aux frontières du Rwanda au Nord-Kivu, la tricherie est opérée essentiellement de deux manières : Enrôler les ressortissants voisins, mais aussi enrôler plusieurs fois les mêmes individus, jusqu’à un record signalé de huit fois pour un même individu. En fait c’est là qu’est parti le gros lot de cartes alors qu’elles étaient reparties au prorata des anciens effectifs par territoire et ville.
L’objectif est de gonfler le nombre de sièges au prorata des enrôlés. Vous comprenez ce que cela veut dire. Le jour du vote chacun votera seulement une fois.
Quant à savoir s’il y a une solution, il faut noter que la majorité des experts de la CENI constituaient le Cabinet de Monsieur l’Abbé Malumalu, si bien qu’avec sa démission et sa mort, ce sont eux qui ont été lâchés d’Abord par le régime Mulunda, ensuite par le régime Nanga actuel. Cela a justifié ce qui était arrivé avec Mulunda et justifie ce que vous observez aujourd’hui.
A l’époque de Malumalu, l’enrôlement était suivi d’une compilation pour repérer les doublons, mais seulement si on s’enrôlait avec des identités proches. Malheureusement ici, les personnes multiplement enrôlées ont pris soin de diversifier les identités. Par ailleurs celles des ressortissants rwandais sont à ce niveau régulier. Conséquences, les compilations des résultats de l’enrôlement, s’ils y arrivent, auront des effets correctifs mineurs. Les sièges du gonflement seraient acquis.
Ce qui est plus rationnel, c’est de détenir les preuves de ladite tricherie et du manque des cartes au Grand nord pour qu’au moyen d’une pétition populaire, on saisisse la cour compétente pour prendre acte et requérir la répartition des sièges sur base du nombre de votants à l’issue du vote. En effet, il sera difficile aux enrôlés transfrontaliers de traverser voter, mais aussi aux « multiplement » enrôlés de le faire suite à l’encre indélébile placé sur le doigt.
L’exercice ne serait donc pas facile. Dans un premier temps, il est nécessaire que les irrégularités soit portées aux autorités administratives et politique de la province et qu’elles soient actées pour faire l’objet d’un examen par les experts. En dehors de cette procédure vous connaîtrez que vous comptez moins parmi les congolais.
P.U. Ir BALINANDE Musavuka
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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