





J’ai l’espérance qu’un jour mon pays se rétablira et vivra en paix. Mais il va si mal que je doute encore. L’on dit souvent qu’après la pluie, le bon temps se projette à l’horizon. Tout cela sonne encore en mon cœur. Pourtant, il est si grand le coup de lance en mon cœur quand je trouve que jour après jour mon peuple s’en meurt. Quelle douleur en mon cœur pour la souffrance que les géants de ce monde imposent à mon peuple je ne sais pourquoi ! Les gens courbent sous le colossal joug de la mort au taux du jour. L’est du pays est-il devenu le mouroir de la RDC?
Comme si la misère et l’oublie ne suffisaient pas, le paisible paysan de mon pays la RDC subit la violence et l’humiliation des géants et des soldats impayés. Fort encore, les dirigeants du pays dans leur indifférence sadique proclament haut que le pays n’a pas de problèmes. Ils inventent des slogans pour des chantiers dont la première pierre n’a jamais été posée dans la grande partie du territoire national. Les gens meurent sous des ponts de la fausse centralisation et sous les toiles d’Amani Leo (paix aujourd’hui). Et la vente de cette terre de nos ancêtres sous couvert de retour des réfugiés ne semble plutôt préoccuper qui de droit ! N’est-ce donc pas là un motif d’embarras !
Qui donc nous aidera à bâtir un pays plus beau qu’avant ? Combien de sang innocent faudra-t-il encore pour qu’afin revienne la paix ? Où est passée la solidarité et le sens de famille que nous enseignaient nos sages aïeux ? En tout cas mon pays va mal. Quelle impuissance ! N’est-il donc pas temps de nous réveiller et de nous lever contre l’injustice et le mensonge?
Des veuves, des orphelins, des femmes (nos grands-mères, nos mères et nos sœurs) violées et humiliées ? Pourquoi donc cette flagellation contre un peuple travailleur ? Et nos prophètes, ceux qui osent lever la voix sont envoyés au silence de la tombe.
Je n’en peux plus.
Quand au Nord-Kivu, les familles sont délaissées à leur sort et des jeunes veuves ne font que se multiplier ; quand en Ituri, au Sud-Kivu, au Maniena, etc., l’insécurité est de mise et les hommes en mains armées ne font qu’intimider au rythme sanglant de la jungle ; à Kinshasa ceux qui devraient défendre les intérêts du peuple se disputent le butin (des jeeps) de leur politique du ventre à côté d’une masse des gens sans transport digne, sans salaire, etc.,…
En tout cas, mon pays va mal. Mais, j’ai quand même confiance que le sang innocent de nos gens ne coule en vain. Là alors, ouvrons les yeux, ne nous laissons plus prendre par la démagogie ! Que le piège des ennemis de notre pays ne nous happe en cette année électorale ! Dormons les yeux ouverts !
Mon pays va mal, il ne pourra se rétablir que quand j’oserai le servir avec amour et dévouement! Mon pays ne se relèvera que quand j’oserai me consacrer à le bâtir avec le sens du bien commun et sans égocentrisme ; quand je saurai me mettre à la place de l’autre ! Mon pays peut s’en sortir quand tous ses vrais fils voudront réellement le construire au profit de tous et pour le bien de tous !
Bolivar Paluku , a. a
Santiago- Chili
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