






14 Avril 1998 – 14 avril 2010 : 12 ans déjà! Le massacre de plusieurs centaines des civils congolais du quartier Kikyo, Kalemire, FURU, etc. par les militaires de l’AFDL reste impuni. Ses auteurs qui sont toujours dans l’armée congolaise actuelle n’ont jamais été arrêtés pour répondre des leurs crimes contre l’humanité devant la justice. La population de Butembo n’a retenu que les prénoms des militaires de l’AFDL qui commandaient alors la ville de Butembo : Commandants JIMMMY et THIERRY. Notez que la pratique de se faire appeler par les prénoms pour cacher les noms traduisant l’ethnie d’origine ne date pas d’aujourd’hui. A l’entrée de l’AFDL, les militaires à la nationalité douteuse ou étrangère cachaient déjà leurs noms de famille pour ne donner qu’un prénom, etc. Commandants JIMMY et THIERRY proféraient de menaces à la radio locale (RTNC-Butembo) contre toute la population de la ville de Butembo qu’ils qualifiaient d’ennemie de la paix. L’accusation était que les bubolais et les bubolaises cachaient dans leurs maisons d’habitation des Mai-Mai qui s’opposaient à l’occupation rwando-ougandaise. Ses menaces sans fondement étaient exécutées aveuglement par les militaires de l’AFDL qui passaient de maison à maison, tuant tous ceux qu’ils y rencontraient jeunes et vieux, hommes et femmes, adultes et enfants. C’est comme ceux qui se disent aujourd’hui en guerre contre les FDLR mais qui massacrent les congolais, violent les femmes congolaises, incendient les maisons des congolais, etc.
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Après l’opération macabre d’avril 1998, ces bouchers de l’AFDL avaient jeté les corps des victimes dans des fosses communes. Les démarches de la commission des victimes de Kikyo pour que les autorités administratives locales permettent l’ouverture de ces fosses communes afin de connaitre le nombre exact des victimes et faire finalement le deuil de ces paisibles congolais, tombent toujours dans des oreilles des sourds. Même la commémoration de ce triste événement n’est pas toujours bien vue par certaines autorités de la place qui veulent étouffer la mémoire des victimes de Kikyo.

Dépôt d’une gerbe des fleurs sur la fosse commune de Kikyo le 14/4/2010
Les survivants ainsi que la Commission pour les Victimes de Kikyo demandent justice à la CPI et réparation à l’Etat Congolais pour guérir du trauma survenu à la suite de ce massacre de Kikyo.
La messe pour le repos des âmes des victimes sera dite aujourd’hui mercredi 14 avril 2010 à Lyambo, Colline Kalemire, Paroisse Kitatumba, ville de Butembo.
Tembos Yotama
Butembo
©Beni-Lubero Online





