





Le 04 avril 2017, vers 18 heures, des jeunes proches des Mai-mai ont fait irruption dans un village de la collectivité chefferie de Bwito et ont incendié quelques maisons appartenant à des membres de la communauté Hutu. Personne n’a su identifié réellement ces Mai-mai.

En revanche, tard dans la nuit, vers 22 heures, une multitudes de combattants Nyatura ont dû envahir le village en guise de représailles. Ils ont systématiquement attaqué ce village aux communautés Hunde et Nande dont les membres ont vu presque toutes leurs maisons réduites en cendres. Cette opération s’est prolongée jusqu’environ 2 heures du matin.
Les affrontements entre les groupes antagonistes se sont poursuivis le lendemain en batailles rangeant d’un côté les Mai-mai, et les Nyantura soutenus par des FDLR de l’autre côté. En somme, une centaine de maisons furent incendiées ainsi qu’au moins quatre personnes tuées ainsi que plusieurs blessés, sans oublier un certain nombre de personnes portées disparues.
L’allure des événements fait croire maintenant à l’explosion d’un véritable conflit intercommunautaire. Les Nyantura et les FDLR opérant en alliance représentent la communauté Hutu, tandis que les Mai-mai sont prétendus représenter les restes des communautés en face, en l’occurrence les Hunde et les Nande. La présence des FARDC sur place ne rassure guère la population civile qui est la plus grande victime de ces affrontements. L’armée s’efforce à sensibiliser la population à demeurer serein. Cependant, faute de confiance, tous les civils ont décidé unanimement de déserter cette zone, les Hutu prenant la direction de Bwito, et les Nande et les Hunde se dirigeant vers la localité de Kibirizi.
Le foyer de cette guerre à caractère interethnique s’est installé au niveau de Poste de Patrouille de Kishishe, dans le parc National de Virunga, précisément à la zone localement appelée MOZAMBIQUE. Ce n’est pas pour la première fois que les opinions sont alertées sur des événements qui alimentent le conflit entre les deux blocs de communautés ci-dessus soulignées. En fin de compte, la situation prend l’allure d’une véritable guerre interethnique, faute d’effort officiel pouvant l’endiguer.
Il est dénoncé un plan politique qui s’emploie à entretenir ce conflit. Bien plus, le souhait du pouvoir en place consiste à voir ce conflit se transformer en une véritable guerre interethnique, selon une thèse que le gouvernement en place n’a cessé de soutenir entre Hutu d’une part et Nande et Hunde d’autre part. Explicitement, le Ministre SERUFULI, ancien gouverneur du Nord-Kivu est accusé de fournir armes et argent aux Nyantura, pendant que Julien Paluku, l’actuel gouverneur du Nord-Kivu est accusé d’être le cerveau concepteur de la création des Mai-mai Mazembe qui n’est rien d’autre qu’une métamorphose des Mai-mai Kyaghanda-Yira que Julien a fait créer par ses marionnettes (Berlin et Masinda) à l’Hôtel Auberge de Butembo en Septembre 2015.
Il y a risque que ce conflit, encouragé de toute évidence par certaines autorités politiques, qui ont fourni des armes aux Nyantura et aux Mai-mai Mazembe, embrase non seulement le territoire de Rutshuru, où elle est déjà visible, mais s’étende également vers Masisi et le sud de Lubero, où le cycle des événements analogues tendent également à s’intensifier.
Dixon Katembo
correspondant BLO à Kibirizi.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
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