





Panique totale à Beni, comme les égorgeurs se déclarent « libérateurs »!
Depuis ce matin, la ville de Beni, au Nord-Kivu, est attaquée par des assaillants non autrement identifiés. Tout a commencé au niveau de Kalau, une localité située à une dizaine au nord-est du centre-ville de Beni, où des assaillants ont pris d’assaut une position des FARDC. Cette description géographique indique d’emblée que ces assaillants proviennent des zones utilisées par les égorgeurs et ne seraient autres que ces égorgeurs eux-mêmes.
45 minutes plus tard, d’autres groupes d’assaillants qui avaient débordé ont lancé un autre front directement sur le quartier Rwangoma, dans le sud-est de la ville même. On découvre ici que les assaillants font partie de l’équipe de ces hors-la-loi qui opèrent à Kabasha depuis environ une semaine. Entretemps, d’autres assaillants continuent à se manifester dans des places qui se rapprochent davantage du centre ville en progressant par les environs de Malepe.
Dans tous les cas, le premier constat indique que les assaillants sont lourdement armés, voire même autant ou plus que les soldats gouvernementaux se trouvant sur place.Les ennemis ont pu prendre en otage la radio Muungano dans la matinée, avant de déborder jusqu’à la Mairie de la ville de Béni, où il a été enregistré au moins quatre morts.
Cette situation intervient pendant que les finalistes du secondaires se retrouvent aux épreuves finales des Examens d’Etat dans quelque neuf centres à travers la ville de Beni. Un sadisme avéré est observé dans le chef des assaillants qui dont déjà ciblé quelques places publiques par des tirs des obus, entre autres l’institut Bungulu et un centre d’Examen d’Etat ont été visés par des bombardements. Déjà il s’annonce un bilan lourd dans un cas comme dans l’autre; il faudra tout de même un temps pour évaluer le détail des dégâts causés.
Pendant ce temps, on peut voir la MONUSCO qui est descendue en ville ainsi que des éléments FARDC sillonner dans les quartiers encore non atteints par les affrontements, apparemment sans capacité de riposte suffisante, en sorte que certains observateurs dénoncent la complicité des autorités à quelque niveau de la hiérarchie dans le montage d’un théâtre tragique.
Cet événement est le résultat du couvre-feu savamment planifié par les autorités, une stratégie éminemment sophistiquée qui avait l’objectif de permettre aux agents de la terreurs de Joseph Kabila de s’infiltrer dans nos villes en vue de faire subir la désolation à notre peuple. BLO avait certainement raison de l’avoir bien souligné dès le départ, le jour même de l’attaque et évasion de la prison centrale de Beni. Il sied d’exiger aux comités de sécurité local et provincial des explications pouvant justifier comment l’ennemi a pu pénétrer la ville de Beni pendant que, selon le Gouverneur de Province Julien Paluku, toutes les forces de sécurité de la place sont supposées patrouiller durant toute la nuit juste afin qu’une telle surprise malheureuse ne se produise pas.
On n’insistera jamais assez que l’ennemi des FARDC est dans les FARDC. Le couvre-feu a été utile pour permettre aux FARDC collaborateurs des terroristes pro-Kabila de venir installer nuitamment leur machine de terreur en pleine ville et de faire semblant d’une attaque d’invasion, pendant que l’invasion a été préalable aux attaques présentement en cours dans la ville.
La population devrait tenir bon et résister fermement jusqu’à sa dernière énergie à ce coup que le pouvoir en place monte dans le but de placer les autochtones sous la servitude des envahisseurs.
Ntina SANGULU
©Beni-Lubero Online.





