





En date du 12/08/2009, 3 chefs coutumiers ont été abattu par balles et leurs corps calcinés par des rwandais portant l’uniforme FARDC dans la localité de KAKUNE à 40 km de la cité de Kirumba en passant par Miriki, au sud du territoire de Lubero. Il s’agit de Bami suivants :
1. Mwami Laurent MASITOLA,
2. Mwami MATATA
3. Mwami KALISYA
En effet, avec la vague des incendies des villages au sud de Lubero dont l’objectif est désormais connu, à savoir exterminer les populations congolaises du Nord-Kivu, les trois chefs coutumiers ci-dessus avaient entamé une campagne de sensibilisation de leurs populations pour la résistance à l’occupation rwandaise. Les chefs ci-dessus étaient entrain de faire écrire à leurs fils et petits fils l’histoire de la localité de Kanune où depuis Adam et Eve, il n’y a jamais eu des rwandais, hutu, tutsi, etc. Aucun rwandais ne peut prendre qu’il est originaire de Kanune. La consigne des chefs à leurs populations pourchassées par les militaires rwandais anciens du CNDP, était de ne jamais fuir très loin du village incendié et d’utiliser les bâches des ONG pour se réinstaller au village. Cette consigne était suivie à la lettre par les populations de Kanune qui ne sait plus à quel saint se vouer.
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Pendant cette campagne qui était devenue la plus grande occupation du village car personne n’ose s’aventurer dans les champs qui sont pour la plupart devenus des repères des tueurs rwandais, ceux qu’on appelle force de l’ordre faisaient la patrouille au village et visitaient même les chefs coutumiers chez eux. Le jour de l’attaque, les patrouilleurs étaient absents de leur poste de garde de Kanune. Certains villageois disent que certains patrouilleurs étaient parmi les assaillants à cause de la reconnaissance parfaite des maisons de trois cibles du jour, à savoir, les chefs coutumiers.
Les trois assassinats simultanés ont eu lieu au milieu de la nuit vers 2 h00 du matin heure locale. Les assaillants faisaient sortir un à un chacun des trois chefs de la localité de Kanune. Le premier chef, notamment Masitola avait voulu se défendre mais les assaillants étaient trop nombreux. Ils l’ont descendu en tirant pêle-mêle sur lui. Il est tombé directement devant sa porte. Les deux autres chefs, à savoir Matata et Kalisya, ont eu une morte atroce telle que seuls les rwandais peuvent infliger à un être humain. Les bourreaux les ont d’abord torturés, les découpant à la machette membre par membre avant de les cribler des balles dans la tête et dans la poitrine. Comme si cela ne suffisait pas, les bourreaux ont trainé les restes de ces 3 corps vers une paillote sur laquelle ils ont mis du feu pour calciner leurs victimes.
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La méthode utilisée dans ce nième forfait au Sud de Lubero est celle de toutes les dictatures sanguinaires du monde, à savoir, faire des exécutions publiques pour semer la peur et la panique dans les esprits des survivants afin de les intimider et éventuellement les amener à la soumission.
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Après leur forfait, les assaillants sont partis du village sans aucune précipitation comme s’ils étaient en mission de service. Et pourtant ce ne sont pas les services de sécurité qui manquent au pays! Ils ne sont jamais là au moment des attaques!
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On peut dire sans peur de se tromper qu’un génocide est en cours au Nord-Kivu. Le gouvernement congolais ne veut pas le reconnaitre et ne fait rien pour l’arrêter. La Monuc qui représente l’ONU en R.D. Congo est au courant mais ne veut rien faire. Qui parlera alors pour les victimes ? Plusieurs ONG avaient été chassés de la région pour couvrir le génocide en cours. La population ne sait plus à quel saint se vouer. Les élus de la région se taisent. Pourtant ils avaient promis de parler pour leurs électeurs ? Peut-être savent-ils qu’il n’y aura pas d’élection bientôt, le temps pour eux d’arrondir leurs émoluments! Mais le sang a beaucoup coulé au Nord-Kivu ! Il est temps que des nouveaux leaders se lèvent pour dénoncer le génocide des populations du Nord-Kivu et sauver ce qui peut être sauvé!
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Correspondance particulière de Kirumba
©Beni-Lubero Online





