





Le gouvernement de la RDC est en accord depuis le 30 Novembre 2005 avec la Société française, Bureau of Inspection, Valuation, Assesment, and Control (BIVAC en sigle) pour aboutir à l’optimisation des recettes douanières, la maîtrise des importations en RDC, et le transfert du savoir faire aux agents l’OFIDA et OCC.
Après Kinshasa, Capitale de la RDC, le BIVAC cherche à s’implanter dans tous les postes frontaliers stratégiques du pays dont celui de Kasindi en territoire de Beni (Province du Nord Kivu).

Frontière Kasindi (RDC) – Mpondwe (Ouganda)
L’opinion nationale se pose encore beaucoup de questions sur la valeur ajoutée de cette société lorsqu’on sait que ce n’est ni des cadres compétents ni des moyens financiers qui manquent aux offices nationaux ayant pour mission la collecte des recettes douanières et le contrôle de qualité des produits importés et exportés.
Il conviendra de noter que le Bivac n’est pas la première société étrangère avec laquelle le gouvernement Congolais a signé des accords pour les mêmes objectifs.
En 2005, le gouvernement avait signé un accord avec la société Sud-Africaine, « African Union Financial Service », en sigle AUFS et dont la mission est d`installer des scanneurs et équipements de surveillance et s’occuper de la télécommunication à l’office des douanes et accises ( OFIDA en sigle).
Au mois d’Août 2008, les Américains sont aussi apparus avec la société « Customs and Tax Consultancy », en sigle CTC.
La CTC, en accord avec le gouvernement Congolais, s`est aussi assigné pour mission de « créer une assistance technique moderne et efficace répondant aux normes en matière de douane, et conseiller judicieusement l’Etat Congolais sur la reforme du système douanier ».
Il se révèle clairement un télescopage entre ces partenaires de différentes nationalités qui connote un conflit d`intérêt :
« La lutte pour la conquête des débouchés en Afrique se poursuit jusqu’ à nos jours, et ces sociétés permettront à leurs pays d’origine de contrôler et protéger le marché Congolais contre tout autre conquérant, à l’occurrence la Chine ».
Et quoi qu’il en soit, la population Congolaise et celle du Nord Kivu en particulier demeure le plus grand perdant dans tous ça pour les quelques raisons suivantes :
1. En payant sa facture vis-à-vis de BIVAC, AUFS, ou encore de CTC, le peuple Congolais rémunère les capitaux financiers et autres facteurs de production étrangers.
2. En cas de croissance des recettes douanières, les commerçants répercuteront ipso facto les charges additionnelles sur le dos de la population consommatrice des biens, et les autorités politiques et administratives rempliront leurs poches.
L’affectation des fonds du trésor public demeurant opaque en RDC, aucune nouvelle école ou un nouveau centre de santé ne sera construite à Beni comme à Butembo grâce aux recettes douanières marginales. Il n’y aura pas non plus un seul centimètre sur la route Kasindi – Beni –Butembo qui sera asphalté,….
La population Congolaise dans son ensemble, et celle du nord Kivu en particulier doit donc prendre ses responsabilités en main et dire audacieusement NON aux activités de BIVAC à Kasindi.
Les autres ne nous prendrons au sérieux que le jour où nous leur prouverons que nous sommes sérieux !
Christian Lukogho
Défenseur des Droits de l’Homme
Emirats Arabes Unis
Beni-Lubero Online





