





Mr Kasereka Siwako Mwenze (1974-2009) du Quartier Furu/Butembo est décédé dans la descente de MUHONONGO (Kyondo) en Territoire de Beni à la suite d’un accident mortel de circulation. Le véhicule de marque FUSO dans lequel il voyageait de Kasindi à Butembo a fait un tonneau dans la descente de Muhonongo à la suite de la cassure de la pièce « cardan ». Bilan de l’accident : 2 morts sur le champ et 12 blessés graves qui avaient été dépêchés à l’hôpital de Kyondo, où ils luttent entre la vie et la mort.

L’une des victimes, Mr KASEREKA SIWAKO MWENZE (1974-2009), membre de la Croix Rouge, et membre du Parlement de FURU, a été mis en terre le dimanche 20 décembre 2009 au cimetière de Kitatumba, laissant dernière lui une veuve et 5 enfants. Sa famille est inconsolable car Papa Siwako était le gagne-pain de la famille par son petit commerce.



La mort par assassinats, accidents, et maladies continue ainsi de ponctuer la vie à Beni-Lubero comme un rappel de la complexité de la vie et des voies pour l’affermir. Au vu de ce qui se passe actuellement dans l’espace Beni-Lubero, on voit le danger de réduire l’insécurité ambiante à une seule de ses manifestations. Au contraire, pour mieux répondre au défi de l’insécurité, il faut une approche compréhensive de ses multiples formes, à savoir, physique, humaine, alimentaire, territoriale, médicale, publique, etc. Tant qu’une ou deux de ses aspects resteront sans solution, le pays restera un pays de morts et non des vivants.
Les multiples accidents mortels de ces derniers temps démontrent cette complexité de la question de la securité. Les congolais qui échappent aux massacres et incendies de leurs maisons par les forces du mal, meurent dans nos cités par la famine, les maladies, ou dans les accidents des voitures qui essaient de les transporter vers des lieux paisibles. La mémoire de cette grand-mère qui avait échappée à l’incendie du village de Muhangi qui est morte il y a deux semaines à Butembo à la suite des conditions de vie de son milieu d’accueil est encore vive dans les esprits. C’est comme aussi l’histoire du Nzinzi (mouche) que chante un musicien congolais. Le Nzinzi qui échappe à la frappe de la domestique s’en va mourir dans un verre de bière du Nganda du coin de la rue. Bien celui ou celle qui le premier provoque le déplacement forcé de la mouche porte la plus grande responsabilité. Mais pour limiter les dégâts des attaques et catastrophes imprévues, nous devons travailler sur la securité sous toutes ses formes.
La mort accidentelle de Papa Kasereka Siwako Mwenze est douloureuse dans ce sens. Membre de la Croix Rouge et du Parlement de FURU, Siwako venait d’échapper à la mort lors de derniers tristes événements de son quartier. Mais le voilà mourir dans un accident de circulation provoqué par un véhicule mal entretenu, dont le propriétaire paie une grande somme d’argent au service du contrôle technique qui ne contrôle rien à part l’argent, et qui a payé toutes les taxes ou pourboires aux Policiers de Roulage tout au long du voyage, des policiers qui malheureusement laissent passer des camions dangereusement chargés.
Il est aussi connu que plusieurs transporteurs empruntent la route dangereuse de Butembo-Kasindi via Kyondo et Karuruma, pour échapper aux tracasseries des agents dits de l’ordre, aux pillages et aux braquages monnaie courante sur la route Butembo-Kasindi via Beni. Mais en définitive on n’échappe à rien car toutes les routes qui mènent à Kasindi, Kipese, Kalunguta, etc. sont mortelles. Ainsi le danger de mourir ne se trouve pas que dans le Parc des Virunga mais tout le long du parcours, et dans son propre quartier…

La mort accidentelle de Siwako à MUHONONGO interpelle les autorités congolaises mais aussi tous les artisans de paix sur l’impérieuse nécessité de protéger la vie sous toutes ses formes. Faire fumer aux congolais et aux rwandais le calumet de la paix, et voir les anciens FDLR devenir banquiers à Butare et surveillants dans les lycées de Kigali, est bien sûr un pas important vers la paix des armes au Congo. Mais sans la securité sur les routes, dans les hôpitaux, les quartiers, les banques, les avions, etc., il n’y aura pas de paix durable au pays. Celui qui détourne l’argent du chantier route, santé, etc., peut ainsi être accuser de crime contre l’humanité comme celui qui a tué par une arme de guerre!

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Adieu papa Siwako ! Que la terre de tes ancêtres te soit douce !
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De FURU/Butembo Pour Beni-Lubero Online





