





Dans une de ses manières de vivre le carême depuis 2002, le Montmartre a encore organisé le vendredi saint de cette année 2011 ce qu’il appelle « opération bol du riz». Il s’agit en fait, d’un geste de solidarité en faveur de l’orphelinat de Beni-Paida, s’inscrivant en même temps dans la dynamique d’accompagner notre marche vers le mystère pascal. C’est en ce sens que cet acte de carême a été encouragé par la participation de plusieurs fidèles et amis du Montmartre. Deux moyens étaient proposés pour cet effet : d’un côté, le vendredi saint à midi, partager un repas modeste ou frugal (bol de riz) avec la communauté chrétienne du Montmartre dont le prix du repas de 15 $ par personne était réservé au bénéfice de l’orphelinat de Beni-Paida. De l’autre côté, il était proposé durant le temps de carême de remplacer un ou plusieurs repas par un jeûne, ou un repas modeste et mettre l’équivalent de l’argent économisé de côté pour l’orphelinat.
Quelques Orphelins de Beni-Paida
Pour sa petite histoire, l’orphelinat de Beni-Paida a vu le jour le 25 décembre 1935, (deux jours après l’arrivée de sœurs oblates de l’assomption en République Démocratique du Congo) avec l’accueil du premier orphelin dont la mère mourut suite à une hémorragie post-partum (perte de sang survenant dans les 24 heures suivant l’accouchement. C’est l’une des causes de mortalité des mères). La perte de la maman est jusqu’aujourd’hui la cause principale du placement de ces enfants, parce que la famille se trouve démunie des moyens pour garder l’enfant à un âge vulnérable. Dans quelques rares cas, —et suite au contexte actuel de guerre qui se vit à l’est de la R.D.Congo depuis plus de quinze ans—il peut s’agir des mères incapables de prendre soin de son bébé ou encore d’un enfant retrouvé abandonné. C’est donc, en répondant tant soit peu à l’appel d’aller là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu, tel que le voulait le Vénérable Père Emmanuel d’Alzon fondateur des assomptionnistes et des oblates de l’assomption, que ces religieuses se laissent interpeller par la misère des enfants orphelins. Elles les gardent et veillent sur eux jusqu’à l’âge de deux ou trois ans pour les confier ensuite à leur famille d’origine ou une famille tutrice. Soucieuses de réinsérer les enfants dans une réalité familiale plus large, les sœurs se ménagent selon leurs possibilités à offrir aux enfants un environnement humain et diversifié.
Une vue du Montmartre Canadien/Quebec-City
C’est en ce sens que chaque geste du donateur est énormément apprécié par cet orphelinat. La sœur responsable, trouve ici un espace propice, sinon amical pour adresser un remerciement à tous les donateurs et plus particulièrement à la communauté chrétienne du Montmartre/Québec, animé par les Assomptionnistes et leurs amis laïcs pour leur don bien considérable. Comptant actuellement 22 enfants, les besoins de l’orphelinat demeurent les mêmes : du lait et des soins médicaux en priorité, du linge, des jouets, des berceaux et moustiquaires, l’entretien du personnel qui soigne le jardin (2 filles et 1 garçon), quelques réparations du bâtiment (construit en briques et tuiles), éclairage du soir et de la nuit.
Fr. Gaston Mumbere, a.a.
http://www.lemontmartre.net/index.htm
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