





Albert Kisonga Mazakala, ex-compagnon de LDK et ancien Ambassadeur de la RDC à Bruxelles, est connu pour son franc-parler, ses analyses lucides, et sa propension à se prononcer sans états d’âme sur des questions sensibles.
La réflexion qu’il fait sur la situation actuelle du pays et que je reprends ci-dessous se passe de commentaires. Albert Kisonga ne va pas par le dos de la cuillère ; il accuse clairement Joseph Kabila de haute trahison. Vient-t-il de sonner le tocsin ? D’autres acteurs politiques auront-t-ils le courage pour s’exprimer sur cette question ?
(Par Jean Moanda, congo@yahoogroupes. fr)
OU VA LE CONGO ?
J’ai été amené, comme d’autres compatriotes, à limiter mes interventions dans nos fora pour les mêmes raisons invoquées par d’autres, à savoir le manque de hauteur, la malhonnêteté intellectuelle et le fanatisme sur fonds de tribalisme. Toutefois, étant donné que le Net est devenu un canal par lequel une fraction importante d’élites congolaises est informée, on est bien obligé d’y recourir pour s’exprimer. Ensuite, certains compatriotes m’ont invité à m’exprimer par rapport aux enjeux du moment.
Vivant en Belgique, je ne puis passer sous silence les différentes opinions exprimées par les membres de notre communauté sur les élections qui vont se dérouler le week-end prochain. J’ai déjà eu l’occasion de dire qu’à mon humble avis, le premier ennemi du Congolais est le caractère national congolais, c’est-à-dire notre tendance à réagir sans véritable réflexion préalable. On agit d’abord, on réfléchit après, quand on arrive à réfléchir.
De surcroît, notre culture nous pousse facilement à l’invective, voire à l’injure. Nous faisons semblant d’ignorer que nos fora sont également visités par des étrangers. Les insultes que nous y exposons, et que parfois nous échangeons, ne peuvent que contribuer à nous discréditer. Il y a parfois des écrits qui dépassent franchement les limites, tel ce document publié sur la vie de She Okitundu après son échec contre Kengo wa Dondo à l’élection de la présidence du Sénat. Même si son auteur connaît des informations gênantes sur la personne de M. Okitundu et sa famille, il n’y a aucun honneur à les afficher sur un média public. Car, l’auteur lui-même, et c’est humain, doit avoir certaines pages de sa vie qu’il ne voudrait certainement pas voir étalées sur la voie publique. Quelle est cette personne de chair et de sang qui n’en aurait pas? Dès lors, il suffirait que son adversaire, avec ses moyens financiers supposés, fasse mener à son tour une enquête sur l’auteur de ce document pour que des choses peu reluisantes de sa vie ou de sa mère également hélas se trouvent à leur tour sur la voie publique.
Arrêtons.
Il ne faudrait plus que les Congolais, au pays comme à l’extérieur, continuent à se comporter comme s’ils étaient seuls au monde et qu’ils n’auraient pas à tenir compte de l’opinion des autres. Nous avons beaucoup à gagner à mieux contrôler nos émotions, à chercher à analyser plus froidement les événements, en conclusion à résister à notre propension à exploser pour un oui ou pour un non. L’émotion obscurcit le raisonnement.
Par rapport aux élections belges, auxquelles un certain nombre de membres de notre communauté se présentent, ayons une attitude responsable en votant utile, à l’image d’autres communautés. C’est grâce à la présence au sein des institutions des personnes d’origine congolaise que notre communauté aura une meilleure visibilité en Belgique.
1. LE MESSAGE DE MGR MAROY
Tout d’abord, il convient se saluer, dans le document remis à l’Ambassadeur de France, le patriotisme de l’archevêque de Bukavu, à l’instar de ses prédécesseurs, dont Mgr Munzihirwa, assassiné par l’armée patriotique rwandaise. La partie la plus intéressante de ce document me paraît être celle où il relève que les trois commandants militaires de l’armée congolaise au Bushi viennent tous du RCD/Goma. On se souvient que les officiers congolais ayant tenté d’organiser une véritable résistance contre la mainmise militaire rwandaise au Kivu via l’armée du RCD/Goma, à savoir les généraux Nabyola et Mbunza Mabe et un Colonel au Nord Kivu dont j’oublie le nom, furent précipitamment retirés du Kivu sur décision du Président Joseph Kabila.
Passant outre l’Etat Major général, le Chef de l’Etat a mandaté son ami le général John Numbi pour concéder au Rwanda le rôle d’intermédiaire entre l’armée congolaise et la milice rwandaise de M. Nkundabatware, initiative qui a débouché sur le « mixage » des troupes, subterfuge par lequel, de l’avis même de la Monuc, M. Nkundabatware a fait entrer des milliers des soldats rwandais sur le sol congolais.
Certains de ces soldats rwandais ont été arrêtés et rapatriés par la Monuc. Les autorités de Kinshasa n’ont pas cru nécessaire de s’exprimer sur le sujet.
En plus, il sied de mentionner le fait dernièrement dénoncé que plusieurs responsables de l’administration du Nord-Kivu résident au Rwanda ou en Ouganda, où ils se sentent plus en sécurité qu’au Congo. C’est une situation qui se passe de commentaires.
Faut-il rappeler que jamais le Chef de l’Etat congolais n’a jamais fait un compte rendu à la Nation de ses multiples entretiens avec le Président du Rwanda, un pays coupable non seulement d’agression caractérisée contre le la RDC, d’effroyables et multiples massacres contre ses populations, d’entretenir la terreur et l’insécurité au Kivu et dans l’Ituri mais aussi de l’intention de s’accaparer, au minimum du Kivu.
2. LA SITUATION DE MASISI
Depuis dix ans, les troupes rwandaises n’ont jamais quitté Masisi. Bien avant l’avènement du régime du Fpr, les réfugiés rwandais à Kinshasa s’étaient investis dans la conquête de Masisi en achetant des terres aux pauvres populations autochtones Hunde sur pression de l’entourage de Mobutu. Les fonds avaient été fournis par la coopération canadienne. Les bénéficiaires furent tous des réfugiés tutsi collaborateurs de Mobutu, exception faite de quelques rares congolais de l’entourage du Maréchal. Ce financement figure dans la dette extérieure du Congo, que nos enfants et petits enfants devront rembourser.
Depuis cette époque, au nez et à la barbe des autorités de Kinshasa, les collaborateurs tutsi de Mobutu avaient fait venir clandestinement des dizaines des milliers des travailleurs hutu du Rwanda, vu que ce pays est tributaire d’un excédent démographique récurrent et de l’amenuisement des terres cultivables.
A partir de ce moment, Masisi est appelé le nouveau Rwanda. Toutes les collines ont été débaptisées et portent des noms rwandais. Le Masisi joua un rôle non-négligeable de base arrière dans la conquête militaire du Rwanda par le Fpr. Mais avec les événements de 1994 au Rwanda, l’arrivée massive des réfugiés hutu et surtout le contre-génocide pratiqué par le Fpr sur le territoire congolais amenèrent ces Hutu à bousculer la mainmise du Fpr sur le Masisi. A ce jour, la situation est rétablie. Masisi est de nouveau entièrement dans le giron du Fpr. Même le Mwami Bashali a dû se soumettre à l’autorité rwandaise représentée par Nkundabatware.
2. LA HAUTE TRAHISON
Malgré plusieurs articles de presse, des appels lancés par les hommes politiques du Kivu et même des ONG étrangères, le Chef de l’Etat congolais n’a jamais daigné donner la moindre explication sur sa politique rwandaise.
En acceptant quasiment de céder le Masisi au Rwanda, de confier le commandement militaire au Kivu, en pleine connaissance de cause, à des personnes sous contrôle rwandais, d’abandonner les populations aux exactions et au terrorisme des milices entretenues par le Rwanda pendant qu’il organise à Kinshasa des démonstrations militaires avec aviation et chars de combat, son attitude ne peut être autrement qualifiée que de haute trahison.
Mais pourquoi, Joseph Kabila, fils de son père, choisit-il de trahir son pays en faveur cette puissance ennemie du Congo et laquelle, en plus, porte la responsabilité de l’assassinat de son père ?
Première hypothèse : la peur de la mort. Joseph Kabila serait conscient de sa vulnérabilité et de la possibilité pour le Rwanda de lui réserver le même sort qu’à son père.
Seconde hypothèse : il existe dans son entourage des aventuriers dont le sort du Congo constitue le dernier de leurs soucis. Ils ne sont intéressés qu’à gagner de l’argent, et éventuellement, à repartir si les choses se gâtent. Ces gens, venus de la diaspora pour l’essentiel, croient qu’ils ne peuvent pas conserver le pouvoir en s’opposant frontalement à Kagame.
Troisième hypothèse : le Président, dont toute la carrière pendant dix ans depuis son retour sur la terre de ses ancêtres est marquée par la recherche frénétique de l’argent, ne serait réellement préoccupé que par l’enrichissement. Eviter l’affrontement avec Kagame lui permettrait de continuer à bâtir sa fortune.
Des gens comme John Numbi, voire le général Kisempia, peuvent ne pas comprendre toutes les subtilités de la situation du Kivu, étant ignorants de la culture rwandaise. Il ne serait donc pas étonnant que le général Numbi se fasse corrompre par 100 vaches. Mais l’entourage kivutien du Chef de l’Etat ne peut être accusé d’ignorance. Peut-on croire que ces Kivutiens aient également choisi, rien que pour l’argent, de trahir l’héritage culturel et historique dont ils sont porteurs?
En tous les cas, toutes les raisons militent pour que le Chef de l’Etat soit accusé de haute trahison.
L’arrivée au pouvoir du Président Joseph Kabila Kabange avait été très positivement accueillie par le peuple congolais. En effet, le complot ayant abouti à l’assassinat de son père devait s’accompagner d’un coup d’Etat pour la prise du pouvoir.
Par la suite, le Président Joseph Kabila fit preuve de grandes capacités en matière de stratégies politiques. Son sens de compromis et sa modération amenèrent les puissances anglo-saxonnes, lesquelles avaient naguère quasiment soutenu l’agression rwando-ougandaise contre notre pays, non seulement à adhérer à la thèse du maintien de l’unité du Congo mais à demander le départ des troupes d’agression.
Joseph Kabila a eu le mérite de réaliser la réunification du pays et l’instauration d’une paix relative. Il a permis au Congo de connaître les premières élections réellement libres, démocratiques et transparentes depuis 40 ans.
Mais, en même temps, son régime est accusé de pratiques de prédation absolument sans précédent. Népotisme et clientélisme sont également portés à un très haut niveau. Alors que l’Etat congolais se montre incapable de payer un salaire de misère de 10$ à ses fonctionnaires et laisse sans la moindre subvention les nombreux hôpitaux du pays, le Président Joseph Kabila assure une pension de 150.000$ aux anciens Vice-présidents de la transition, lorsqu’on sait que le Président de la République française bénéficie d’un salaire de moins de 10.000$.
On peut se demander, dans ces conditions, si M. Joseph Kabila aime réellement son pays. Sa légitimité acquise par le suffrage universel devient obsolète par rapport à la collusion, que l’intéressé ne nie d’ailleurs pas, avec une puissance ennemie.
On devrait pouvoir appeler à sa démission.
3. L’EQUATION GIZENGA
A cette étape de l’histoire de notre pays, la contribution de Gizenga aura été, essentiellement, le sauvetage de l’unité nationale. Grâce à sa position en faveur des élections et ensuite à l’alliance avec Joseph Kabila, il avait permis d’étouffer dans l’œuf l’intention des pogroms contre les originaires de l’Est ostensiblement affichées à Kinshasa. Avec Gizenga, il faut également citer Nzanga Mobutu. Sans eux, notre pays aurait été plongé dans des événements qui auraient hypothéqué son unité.
Toute action contre les Swahilophones à Kinshasa aurait entrainé des représailles immédiates à l’Est, avec les conséquences qu’on peut facilement imaginer.
Pour ce qui est de son arrivée à la primature, peut être qu’il faudra reconnaître à Gizenga d’avoir obtenu la mise à l’écart du gouvernement de l’entourage maffieux du Chef de l’Etat et, en tout cas, l’intention de moraliser la gestion de l’Etat. Pour le reste, il a contre lui non seulement l’absence de technicité mais aussi la méconnaissance de la culture et du personnel politique congolais. Depuis son retour d’exil, Antoine Gizenga vit cloîtré dans sa résidence à Limete, entouré de ses frères Pende. A un moment donné, nous avions conclu un accord avec le Palu pour que Demain le Congo assure sa communication. Tous leurs communiqués étaient publiés par mon journal. Au point de vue comptable, les comptes étaient justes à un centime près. Mais je ne parvins jamais à rencontrer Gizenga.
Le Premier ministre vit plus comme le gourou d’une secte religieuse que comme un leader politique. N’oublions pas qu’il n’a jamais fait campagne pour les élections.
Il ne connaît pas les problèmes du Kivu et, de toute façon, celui qui a l’impérium c’est Joseph Kabila. C’est ce dernier qui est le chef de la majorité parlementaire, que Gizenga est chargé de gérer par procuration. Son inertie est autant due à sa mauvaise connaissance des dossiers qu’à la peur d’entrer en conflit avec le Chef de l’Etat. Sa prétention de moraliser la gestion publique ne peut apparaître que comme un vœu pieux, dans la mesure où le responsable de la mauvaise gestion est le détenteur de l’impérium.
4. L’IRRUPTION DE KENGO
Le retour de Kengo wa Dondo à l’avant plan a été accueilli de diverses manières par les Congolais qui ont l’habitude de s’exprimer par les médias. Kengo est un homme qui a suscité beaucoup de haine par le passé, malheureusement pour des raisons souvent infondées.
Lorsque la guerre avait commencé, beaucoup de gens du Kivu principalement, le soupçonnaient de complicité avec le Rwanda, en raison du fait que sa grande mère maternelle avait été rwandaise tutsi. Comme à notre habitude nous Congolais, les gens réagissaient sans chercher réellement à s’informer. Or, la réalité est que si Bisengimana et ses frères eurent un ennemi à Kinshasa, ce fut Kengo. Bien que ne connaissant pas les subtilités de la culture des Grands lacs, il s’était révolté contre la mainmise par les réfugiés rwandais tutsi sur les rouages du pouvoir, protégés par le Président Mobutu.
Quel que soit ce qu’on peut reprocher à sa gestion passée, Kengo est l’homme politique congolais, tous régimes confondus, qui n’a jamais pratiqué le tribalisme. C’est l’homme qui a tenté d’introduire l’excellence dans la gestion politique en recrutant systématiquement les grands prix des universités.
Il est le seul homme politique congolais à avoir préconisé que la communauté internationale s’engage à délocaliser les populations tutsi du Kivu vers d’autres endroits à l’intérieur du Congo pour les éloigner du Rwanda, entendu que leur proximité avec ce dernier pays ne permettra jamais au Kivu de connaître la paix.
Pour ce que je connais de cet homme, en tant que journaliste, je peux dire que Kengo ne permettrait jamais l’aliénation ni de la souveraineté ni d’un pouce du territoire national. C’est un homme qui aime son pays et qui est très fier de sa personne. Il meurt d’envie de montrer aux étrangers que les Congolais sont capables de bâtir leur pays. Cette dimension psychologique manque à la plupart de nos élites.
C’est quelqu’un qui a souffert de l’exil et qui, s’il en avait le pouvoir, travaillerait résolument à une politique d’incitation aux élites de rester ou de rentrer dans leur pays. C’est l’une des personnes à avoir la meilleure connaissance de l’appareil (ou de qu’il en reste) de l’Etat congolais. C’est quelqu’un qui, s’il revenait au pouvoir, serait capable de commencer à prendre des décisions dans les 24 heures.
S’il est possible que les intellectuels congolais veuillent vouloir réfléchir, l’équation Kengo devrait être abordée avec tout le calme nécessaire au lieu d’être évacuée dans l’émotion et l’invective habituelles. J’invite particulièrement mes frères lumumbistes, eux qui ne peuvent envisager l’avenir de notre pays que dans l’unité, à mieux réfléchir à cette situation. Je pense sincèrement qu’il n’y a d’avenir pour le Congo que dans l’unité. J’exhorte mes frères Katangais, Kasaïens, Ne Kongo et autres à abandonner leurs chimères sécessionnistes. Le Kasaï n’existe qu’au sein du Congo, tout comme le Katanga. Le Kasaï comme réalité politique interne est une fiction. C’est la région où il y a le plus d’opposition entre tribus, et d’abord au Sud Kasaï. C’est l’une des rares régions où les tribus continuent à s’affronter jusqu’aujourd’hui par les armes, l’Ituri et le Kivu mis à part, en raison de l’intervention rwando-ougandaise. Quant au Katanga, l’opposition entre Sud et Nord est telle qu’en l’absence d’un pouvoir central fort, la province s’embraserait immédiatement. Même le Bas Congo, dont je suis originaire (district des Cataractes), n’est pas à l’abri. Mon fils était fonctionnaire à Boma à l’arrivée de l’Afdl. Il subissait tous les jours les attaques des Yombe, eux-mêmes considérés comme « étrangers » par les originaires de Boma. A l’arrivée des Rwandais en août 1998, tous les Bakongo non-originaires du Mayombe furent dénoncés comme soutiens de Kabila, tout simplement parce qu’on estimait qu’ils étaient des « étrangers ».
Il y a des gens qui parlent du Congo sans en connaître réellement la situation. A Isiro, où j’ai vécu pendant six ans, les Boa du Bas-Uélé, pourtant tout proches et les originaires de la Tshopo sont considérés comme « étrangers ». En 1980, lorsque le Comité central du Mpr décida l’instauration de la territoriale des originaires, les Congolais non-originaires, y compris ceux des autres districts de la province orientale, ne purent sortir dans la rue, sous peine de se faire attaquer.
5. CONCLUSION
Il est extrêmement important que les Congolais prennent conscience de devoir se battre encore longtemps pour préserver la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriales de leur pays.
Au lieu de s’engager dans un activisme fanatique et brouillon, il importe que nos élites, singulièrement de la diaspora, adoptent des attitudes plus responsables, donc réfléchies, pour devenir crédibles.
L’irruption de Kengo wa Dondo apparaît comme une chance pour notre pays, comme l’avait été Laurent Désiré Kabila en mettant en échec les plans rwando-ougandais de balkanisation du Congo et d’annexion de certaines de ses parties.
Si Kengo est en situation, c’est un homme en mesure de s’opposer avec succès aux funestes projets rwandais contre notre pays. Compte tenu de la culture de nos voisins qui n’hésitent pas à liquider les personnes pouvant s’opposer à leurs desseins de conquête et de domination, autant dire que Kengo doit, d’ores et déjà, prendre ses précautions. N’oublions pas qu’ils n’avaient pas hésité à liquider Melchior Ndadaye et surtout Juvénal Habyarimana malgré les dramatiques conséquences de cette décision.
Albert Kisonga Mazakala
Belgie
5 juin 2007
Publié Du Blog Congolais par Beni-lubero Online





