





D’abord trois minibus ont été interceptés ce matin dans la ville de Butembo en route pour Beni et Ituri. La police est vite intervenue par des tirs nourris de coup de feu pour la protection des passagers.
La scène de ces trois minibus n’avait pas encore pris fin, quand arriva un autre minibus mais cette fois-ci accompagné par des soldats de FARDC. Ces derniers tiraient des balles chemin faisant en entrant dans la ville, pour ouvrir le passage. Ce qui a amené à des interprétations au sein de la population allant dans tous les sens.
Au même moment, les habitants du recoin sud et est du territoire de Lubero et sud-est de celui de Beni alerte les opinions que 16 minibus transportant des rwandais et se trouvant sous une forte escorte des FARDC ont dévié Butembo pour progresser vers Beni par un chemin détourné, prenant l’axe Lukanga – Kyondo.
La plus grande question que tout le monde se pose, c’est de savoir à quoi joue finalement le gouvernement congolais si cela venait à se confirmer? Il n’y a que peu de jours ou semaines depuis que le gouverneur du Nord-Kivu publiait la mesure d’interdiction de tout mouvement suspect de population, spécialement vers le grand Nord-Kivu et le sud de l’Ituri. Voici que ce sont des soldats du gouvernement congolais, qui escortent les présumés égorgeurs des filles et fils du pays.
Congolaises et congolais, l’heure est grave ! Mais ne tombons pas dans le piège de l’ennemi.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





