





Une équipe de trois personnes, déléguée par le Kyaghanda-Butembo ainsi que plusieurs membres de Kyaghanda-Byakato ont été mis aux arrêts par l’auditorat militaire ce dimanche 19 janvier 2020. Ce fut à l’issue d’une réunion stratégique humanitaire que l’UNICEF avait sollicité avec les structures communautaires en vue d’étudier ensemble les modalités pouvant permettre de relancer les services humanitaires dans cette zone, plus précisément la faisabilité de rouvrir le centre de santé de Lwemba.
En effet, cette zone qui est devenue le carrefour du refuge de plusieurs sinistrés rescapés de la tragégie de la région de Beni avait eu la grâce de voir plusieurs services humanitaires s’y installer pour apporter leur secours aux déplacés qui s’y concentrent. Cependant, un complot de sabotage a porté des assaillants non autrement identifiés à mener des attaques armées contre lesdits humanitaires, jusqu’à les forcer à suspendre toutes les interventions. Parmi les plus actifs de ces ONGs se trouve en premier lieu les Médecins Sans Frontières, MSF en sigle.
Par conséquent, les autochtones et les déplacés du rayon de Mangina – Byakato – Lwemba s’en sont retrouvés dépourvus de toutes structures sanitaires, en sorte qu’actuellement les femmes, par exemple, accouchent dans des conditions inhumaines, sans aucun encadrement médical, donc exposées à tous risques. Lwemba et Byakato sont devenus des terrains de désolations livrés aux actions tragiques des milices dont personnes ne parvient à déterminer l’identité, les origines et les objectifs
Voilà pourquoi l’UNICEF a pensé rencontrer la population et sa structure sociale pour analyser les possibilités de rouvrir ne fût-ce que le centre de santé de Lwemba. Cependant, en sabotage, des militaires de l’auditorat surgiront pour arrêter tous les membres de Kyaghanda ayant participé à cette rencontre, y compris les membres d’une délégation qui était dépêchée de Butembo composé d’Anoarite Kyalima, Luhikya Vithi, et Muhimba, sous prétexte qu’ils n’étaient pas informés qu’une telle rencontre devait avoir lieu.
Un tel acte de sabotage confirme, en plus des preuves antérieures, que la structure militaire de l’armée congolaise est belle et bien impliquée dans la manipulation de ceux qui veulent maintenir la population de la région de Beni et ses environs dans la désolation. Tantôt leurs mains sont retrouvées dans les actions des milices dont les attaques recurrentes ont poussé les humanitaires à plier bagages, tantôt cette complicité est dévoilée à travers leur acharnement sur des innocents, tel qu’on peut le constater avec les arrestations de ce dimanche 19 janvier 2020.
Nous en alertons les agences de droits de l’hommes aussi bien nationaux qu’internationaux de s’impliquer pour que ces innocents soient libérés sans toute autre condition dilatoire inutile.
Marlaine Kyakimwa Mbambu
Mangina/Beni
©Beni-Lubero Online.





