





Un agent de l’armée qui requiert l’anonymat a alerté le correspondant de BLO à Uvira sur une nouvelle menace qui cible la jeunesse congolaise innocente au niveau du territoire de Kabambare au Sud-Kivu depuis une semaine.
En effet, les FARDC, sous le commandement d’un officier du nom de Patrick, viennent de lancer une opération bâtie en swahili « Kamatakamata », qui signifie « attrape ce qui peut être attrapé » pour lancer une chasse systématique derrière les jeunes gens du milieu. Durant la période du 08 au 11 avril 2017 il s’enregistrait un nombre de trois jeunes citoyens qui ont été portés disparus, victimes de cette opération. Un alibi est trouvé à cette chasse à l’homme: l’armée accuse les jeunes du milieu d’être de mèche avec Shé Hassan, un chef de milice qui fait la loi dans cette zone. Les FARDC stipulent que le numéro de téléphone de ce hors-la-loi circule parmi les jeunes.
Or, un témoin dénonce que ce numéro a été distribué par l’Administrateur de Kabambare au public au cours d’un meeting populaire, pour permettre à chacun, selon sa capacité, de sensibiliser Shé Hassan de stopper ses bévues et surtout de libérer les otages qu’il détient dans son maquis.
Pour rappel, un ressortissant Français et un citoyen Tanzanien ont été kidnappés à Kabambare depuis le 12 février 2017. Dès lors, aucune nouvelle n’est obtenu sur leur sort. Shé Hassan, le chef milicien susmentionné, est accusé d’être l’auteur de ce kidnapping.
Beaucoup d’observateurs craignent que Shé Hassan soit devenu un alibi pour que des assassins infiltrés par le pouvoir au sein de l’armée nationale entreprennent les massacres des innocents, les jeunes, dans cette région, comme ce qui est observé actuellement à Beni et au Kasai. Il y aurait donc lieu de surveiller de près ce nouveau phénomène qui risque de replonger la main de l’armée dans un crime ouvert. Par conséquent, déjà plusieurs jeunes ont décidé de trouver refuge en brousse pour se mettre à l’abri de cette traque.
Dunia Rogers
Correspondant BLO à Uvira.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





