





Les autorités politico-administratives et sanitaires du secteur de Batalinga à Kamango dans la Zone de Santé OICHA, Territoire de Beni, frontière avec l’Uganda, lancent une alerte maximale à la population de cette contrée face à l’épidémie d’Ebola qui vient de se déclencher à Bundibudjo en Uganda où 18 cas des décès viennent d’être enregistrés et 24 cas internés pour la même cause et dans un état grave.
Vu le caractère infectieux de la fièvre hémorragique d’Ebola, les autorités locales de Watalinga demandent aux trafiquants et autres voyageurs empruntant l’axe Nobili- Kamango – Batalinga – Bundibujo de suspendre jusqu’à nouvel ordre leurs activités pour éviter l’importation de la maladie de l’Ouganda au Congo. Les autorités locales de Watalinga sollicitent l’appui de leurs autorités hiérarchiques au niveau du Territoire, de la Province, et du Pays, pour renforcer cette les sécuritaires et sanitaires à ce point de la frontière.
D’après nos informations, une délégation de l’OMS composée d’experts américains, est attendue ce mardi a Bundibujo en Ouganda pour faire l’évaluation de cette crise épidémiologique afin de confirmer ou d’infirmer le diagnostic et de définir éventuellement un plan global d’intervention.
Les autorités sanitaires de la Zone de Santé d’Oicha et du District Sanitaire de Beni sont donc appelées à redoubler de vigilance pour protéger la population.
Une tache difficile, sachant que les infirmiers sont toujours en grève. Au cours de la réunion d’évaluation de cette grève des professionnels de santé , réunion tenue le 28 novembre dernier, les grévistes ont réduit davantage les effectifs du personnel de santé chargé du service minimum dans les hôpitaux, passant de 20 % à 4 %. Ainsi par exemple, les Grands Hôpitaux comme Matanda, Kitatumba, Katwa ne comptent chacun que 4 infirmiers pour assurer le service minimum.
Plusieurs activités vaccinales souffrent aussi de cette grève. Chose grave est que le gouvernement congolais ne semble pas prendre l’affaire au sérieux. Les concertations des grévistes avec le ministère de la Sante piétinent. Sur terrain, la crise sanitaire s’aggrave au meme moment que beaucoup d’autres crises : la guerre de Nkunda, l’eau, l’électricité, la nourriture, le transport, l’enseignement, etc. La maxime de Caton d’Utique, « Aux Grands Maux, les Grands Remèdes » est tout ce qu’on peut souhaiter pour le Congo aujourd’hui.
Juvénal Paluku
Butembo
Beni-Lubero Online





