Plus de dix gros camions sont en route pour Beni et Ituri, ayant à leur bord plus de mille Rwandais.
A ce moment même (l’après-midi de ce 24 mai 2016), une alerte est donnée à partir de Kanyabayonga, au sud de Lubero, faisant état du mouvement vers le nord d’un convoi de plus de dix gros camions transportant, chacun, près d’une centaine de personnes. Ce sont des Rwandais en déplacement vers la R.D. Congo, dans le cadre de la poursuite du programme clandestin de Kabila et Kagame consistant à évacuer des milliers des Rwandais destinés à être réinstallés à Beni et en Ituri.
En tout cas, il est important de souligner que ce ne sont pas des Hutu venant de Masisi ou de Rutshuru. Ce sont des véritables rwandais, ex-refugiés déguerpis de la Tanzanie, pour lesquels Kagame ne trouve pas d’espace au pays de mille collines.
Pendant que le président Joseph Kabila est en train de distraire les opinions par le déploiement d’un pléthore de troupes aussi nombreuses que la population de la Chine populaire, sous prétexte de vouloir en finir une fois pour toutes avec le phénomène des tueurs de Beni, Beni-Lubero Online avait dénoncé une stratégie visant à créer un cadre de sécurité plus renforcé en faveur des ennemis de nos frères et sœurs sujets aux massacres. L’expérience a démontré que plus le gouvernement renforce ses forces à Beni, plus l’étau de menace et de massacre se resserre sur les autochtones.
Comme pour marquer un mépris envers les autochtones, c’est au moment où l’opération « Usalama » est lancée qu’il est remarqué avec amertume l’intensification d’invasion de Beni et Ituri par ces immigrés, non pas de manière camouflée comme auparavant, mais ouvertement. Ils sont chaque jour interceptés par la population sur le parcours de leur trajectoire, de Kanyabayonga jusqu’à Beni, les plus récents cas étant ceux du 19-20 mai, à Butembo, et celui sur lequel les opinions sont alertées ce jour.
Le peuple congolais tout entier et les habitants de Beni-Lubero en particulier tiennent la communauté internationale en témoin sur la responsabilité des autorités congolaises dans les crimes organisés et le plan d’extermination dans le grand Nord-Kivu et l’Ituri. On comprend ainsi aisément le manque de souci du gouvernement en place pour la protection des populations autochtones. Car, ce qui est voulu, c’est leur extermination, afin de repeupler l’espace qu’elles occupaient par ces rwandais sur lesquels les prédateurs au pouvoir à Kinshasa, à Goma et à Bunia comptent s’appuyer pour pérenniser leur règne.
Le gouvernement central, la MONUSCO, le gouverneur du Nord-Kivu (Julien Paluku) et celui de l’Ituri doivent justifier pourquoi ce mouvement illicite des rwandais vers l’Ituri et Beni ; pourquoi l’afflux de ces étrangers avec l’appui inavoué des autorités locales vers une zone pourtant en guerre ???
S’ils ne peuvent pas répondre aujourd’hui à ces questions par sabotage en l’endroit du peuple congolais, ils en répondront certainement demain devant le tribunal de la Cour Pénale Internationale, qu’ils le sachent bien !
Des personnes interceptees qui ne connaissent ni l’itineraires de leur voyage ni la veritable destinations, de surcroit portant des faux documents administratifs sont en soi des preuves suffisantes pour decouvrir un plan dangereux d’invasion dans lequel les autorites et le regime en place cachent leur mal leur complicite. contemplez-les sur ces images:
KYAVAGHENDI Baudouin
Beni
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016).
©Beni-Lubero Online.