





Pendant que Boshab et Ponyo sont en train de distraire les opinions à Beni, ceux qui ont massacré nos frères et sœurs le samedi dernier à Rwangoma (tuant 127 innocents) sont en rafraîchissement d’énergie toujours à la porte de la ville de Beni.
A l’heure qu’il fait (heure de cette rédaction), ils sont en mouvement, traversant la route au niveau de Nyaleke, dans le sens ouest – est. C’est une foule très nombreuse composée des hommes, femmes et enfants, mais portant toujours d’armes (arme à feu ou arme blanche). Leur présence est encore visible au niveau de plantation de Matsozi, dans leur élan de progresser vers Mayangose.
Ainsi, peut-on aisément percevoir la scandaleuse preuve qu’en fait personne n’a pu les poursuivre après les forfaits commis le 13 août à Rwangoma. De surcroît, on retrouve ici toutes les raisons de croire que personne non plus ne s’intéresse à les inquiéter, car la zone où ils sont en train de se balader appartient à la ceinture hermétiquement tenue par le centre militaire de Nyaleke.
En tout, comment pourrait-on réfuter les allégations qui indiquent que les FARDC, troupes gouvernementales congolaises, sont sur terrain non pas pour dissuader ces ennemis, mais plutôt pour les encadrer et orienter leurs activités en vue de les ramener à bonne fin ? Car, en bien des circonstances, les égorgeurs et les FARDC partagent toujours les mêmes zones ; et on ne les entend jamais s’affronter mutuellement, ni les FARDC en offensive contre les égorgeurs et vice-versa. Pour preuve, parmi les 127 victimes de Rwangoma, aucun élément FARDC n’a été identifié, ni un égorgeur qui aurait éventuellement succombé sous la balle de la contre-offensive de l’armée nationale. C’est ainsi que ces égorgeurs peuvent traverser en toute assurance les zones de position des FARDC, qu’ils trouvent plus sécurisantes pour eux par rapport aux zones dégarnies par ces troupes dites gouvernementales.
Quel paradoxe !
Toutefois, pour la énième fois, nous nous sommes exécutés de notre devoir de prévenir, et nous le ferons jusqu’à vider aux complices des bourreaux de notre peuple tout prétexte dans l’avenir, au jour où ils seront appelés à la barre.
Baudouin KYAVAGHENDI
Beni
©Beni-Lubero Online.





