





Le danger est entrain de resserrer davantage l’étau sur le Kivu et L’Ituri. Tirer la sonnette d’alarme au moment opportun aidera à prévenir le pire.
Notre correspondant au Rwanda prévient l’opinion tant nationale qu’internationale sur la conspiration entre Kigali et Kinshasa pour infiltrer trois bataillons de soldats rwandais au Kivu et en Ituri. Il s’agit des ex-FDLR et autres Hutu rwandais qui ont été rapatriés au Rwanda par la MONUSCO, et que le régime de Kagame a récupérés et recyclés pour bâtir une armée d’invasion en R.D. Congo.
C’est cette carte que le président Joseph Kabila est en train de jouer pour ne pas perdre son fauteuil présidentiel, sachant que le peuple ne lui permettra plus de se présenter aux prochaines élections. Ces intrus arrivent en petits groupes. Et c’est depuis le 12 mai 2016 que les services de Beni-Lubero Online ont noté le début de leur entrée effective en R.D. Congo par Goma. A leur arrivée à Goma, certains reçoivent les uniformes des Forces Armées de la République Démocratique Du Congo (FARDC, mais que la population n’hésite plus à définir comme FORCES ARMÉES RWANDAISES DITES CONGOLAISES) et les autres endossent les tenues de la Police Nationale Congolaise (PNC).
La destination privilégiée de ces Rwandais reste le secteur de Beni et l’Ituri. Ils voyagent souvent la nuit bien armés pour ne pas être vus. A en croire, nos sources, il est aussi prévu d’infiltrer ces sujets rwandais partout dans la région parmi les unités locales. Les masques sont en train de tomber. C’est en vue de leur infiltration que le gouverneur avait intimé l’ordre aux maires du Grand Nord de supprimer tous les services de documents ni de marchandises. Au moment où nous bouclons cet article, nous apprenons que le gouverneur de la province d’Ituri aurait lui aussi demandé pour les mêmes motifs aux maires de sa province de démanteler toutes les barrières.
Ce dossier est à caractère urgent, vu que la dite infiltration a déjà commencé.
Quoi de plus anormal et surprenant que ce plan d’infiltration coïncide mal avec l’annonce par le général MBANGU MASHITA Marcel, le commandant des opérations SOKOLA I à Eringeti, du déclenchement des actions de grandes envergures. Notre mémoire est encore fraiche. Derrière de telles opérations s’est toujours caché le projet de chasser les populations de leurs terres en vue d’y installer des étrangers. A considérer la présence de ces troupes rwandaises, la déclaration du Général Mbangu sonnerait-elle comme une préparation de dernières manœuvres pour l’assaut final sur Beni, Lubero et Ituri? Car les ex-CNDP et ex-M23, collaborant étroitement au projet d’occupation de l’Est du pays, inondent le commandement de la prétendue opération USALAMA (la paix) qu’annonce le général Mbangu ce 14 mai 2016 et beaucoup d’entre eux seraient impliqués dans les massacres qui sévissent dans ce milieu (lire à ce sujet notre publication du 10 mai dernier sur www.benilubero.com ). Comme par le passé, des combats seront annoncés et lancés. Les FADRC feront semblant de se battre. Ensuite, l’ordre viendra d’en haut pour qu’elles procèdent au repli stratégique. Et à la fin, elles laisseront en définitive le terrain libre à l’envahisseur, avant d’annoncer un début de négociations avec ce dernier et de renvoyer aux calendes grecques les élections. En effet, aujourd’hui la population de Beni-Lubero n’est plus dupe pour un groupe de 200 présumes ADF-NALU (S’il existe) On ne peut pas déployer dix bataillons. Le peuple ferra échec à cet agenda d’occupation.
Cette alerte s’adresse avant tout aux FARDC et à la PNC. Les militaires congolais devraient appliquer la plus grande vigilance et devraient vérifier minutieusement l’identité des nouveaux éléments qui jonchent leurs rangs pour dénicher les personnes dangereuses pour leur population, pour eux-mêmes et pour la patrie.
Cette alerte s’adresse ensuite à la MONUSCO et la communauté internationale. Non seulement elles doivent tenir efficacement leur part de responsabilité dans la tempête grandissante qui secoue l’Est de la RDC, mais aussi elles devraient veiller à ce que les
efforts et moyens ayant été mobilisés pour la DDR au compte des réfugiés Hutu Rwandais n’aient pas été un gaspillage inutile, au bénéfice de la ruse de Kabila et Kagame.
Cette alerte s’adresse enfin à la population des entités menacées. Elle devra surveiller et dénoncer toute tentative d’une telle infiltration, car la porte d’entrée du bandit n’est pas toujours prévisible. Et pour cela, il est dans son intérêt de réclamer le retour du contrôle des cartes d’identité des personnes qui circulent dans cette zone rouge, y compris des militaires.
Les Institutions internationales d’enquête ainsi que la Cour Pénale Internationale devraient faire diligence sans tarder pour lancer les enquêtes tant réclamées par la population de Beni-Lubero et de l’Ituri et pour confirmer ou infirmer toutes ces données que Beni-Lubero Online ne cesse de porter à l’attention des opinions. Beni-Lubero Online offre sa collaboration à tout enquêteur qui le sollicitera en privé.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016).
Kambale Vanzwa KS, en Collaboration avec un
correspondant de Beni Lubero au Rwanda.
©Beni-Lubero Online.





