





Les principaux axes vitaux du territoire de Lubero sont pris sous l’étau du cycle infernal de l’insécurité. Les alertes journalières sur les violences commises contre les civils à Mubana, Kipese, Lubango, Alimbongo, Kitsumbiro et Kasugho, bref dans tout le sud du territoire de Lubero se heurtent contre une telle si étonnante insensibilité des autorités aussi bien militaires que civiles qu’il ne vaudrait pas la peine de continuer à s’y attarder. Cependant, le cri du sang des innocents s’élève de manière la plus pressante à chaque jour qui passe; et quiconque assiste à l’horreur des événements quotidiens s’interroge sans cesse jusques à quand durera le silence qui s’entretient autour du génocide en cours.
Le 13 septembre 2017, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Monsieur Feller Lutahishirwa, comme bien d’autres autorités congolaises, a dévoilé à sa manière la détermination des tenants du pouvoir à consacrer le génocide des habitants de l’espace de Lubero et de Beni. Un slogan a été trouvé pour couvrir ce plan machiavélique: « Tous les Nande sont des Mai-mai » et de ce fait ennemis de l’Etat. Cette allégation est devenue un prétexte bien dosé pour empêcher tout secours en faveur du peuple Nande meurtri. On passe de désolation à désolation quand les FARDC, au lieu de redresser la situation là où les groupes armés Mazembe, NDC et MNR ont provoqué des dégâts, interviennent pour consumer toutes les traces d’espoir de vie encore visibles.
Il n’est donc point question de se décourager dans l’effort de dénonciation du complot en marche. C’est une façon de prendre en témoin les opinions aussi bien nationales qu’internationales au moment où tout le monde attend que la justice soit rendue pour réparer les préjudices causées. L’autorité ecclésiastique du diocèse de Butembo-Beni abonde dans le même sens en émettant l’alerte ci-après:
©Beni-Lubero Online.





