





Nous sommes le 10 0ct0bre 2018. La ville de Beni monte soudain de température, tout est agité. Les cris des manifestants raisonnent comme des tonnerres.
D’un côté, le quartier « cité belge », en Commune Bungulu, connaît des échauffourées sans pareil. Des tirs d’armes sifflent comme de la musique soi-disant pour disperser les foules de population de Kitshanga qui ont envahi l’entrée d’une clôture où loge un colonel FARDC qu’elle qualifie de complice des ADF. La population locale affirme avoir découvert que cet officier des FARDC hébergerait secrètement environ trois cents sujets rwandais appelés à jouer à la fois le rôle des combattants de l’occupation et des égorgeurs. Notre source locale, très proche des services de sécurité, confirme que 6 véhicules des hommes armés ont quitté nuitamment ladite parcelle pour une destination inconnue, au vu malheureusement de certaines personnes qui ont alerté la population. Cette source cependant dit ne pas connaître l’identité et l’origine de ces hommes armés. A l’heure où nous mettons en ligne cette dépêche, la police et les fardc tirent dans tout le sens pour décourager les manifestants, mais la population est loin de céder aux intimidations. Affaire à suivre !
Au même moment, de l’autre côté, les élèves révoltés depuis le 08 octobre 2018 se déchainent sur la Mairie de la ville. La police tente également en vain de les disperser, pendant que des soldats FARDC émus par la souffrance des habitants essaient de décourager la police tout en félicitant les manifestants. La police débordée s’est prise à tirer aveuglement, tel qu’une jeune fille de 15 ans s’en est trouvée victime ; elle a été précipitée à l’hôpital.
Entretemps, la situation sécuritaire générale ne va que de mal à pire.
Jeanne d’Arc KAHINDO
Beni.
©Beni-Lubero Online.





