





Le journaliste Patrick Kitema, correspondant de B One, chaine de télévision émettant à partir de Kinshasa, prestant à partir de la ville de Butembo, Province du Nord-Kivu, est acharnement recherché depuis hier, vendredi 27 août 2016, par les services de renseignement en vue d’être traqué.
La raison officielle de cette poursuite c’est l’unique fait que le visage de ce journaliste soit apparu sur deux images (photos) des manifestants de Butembo du début de cette semaine qui touche à sa fin. Le journaliste Patrick KITEMA devrait donc être puni pour avoir soutenu par sa présence des manifestations que les autochtones de cette ville ont organisées contre l’attitude coupable du Gouvernement face au phénomène des massacres vécus depuis deux ans à Beni.
Cependant, le motif voilé de cette chasse à l’homme, selon des sources au sein des services de sécurité sur place, dévoilent que les autorités en veulent à ce journaliste à cause de son zèle à diffuser des informations qui mettent à nu des preuves de complicité ainsi que de trahison du gouvernement contre le peuple qu’il est censé protéger.
Or, Contacté du lieu de sa cachette, le confrère affirme avoir été sur les lieux des événements exclusivement dans le cadre de son travail de journaliste. Il dénonce lui-même ce genre du harcèlement dû au seul fait que des photos prises sur les lieux où deux personnes ont été brûlées vives par les manifestants contiennent l’image de Patrick.
Il y a lieu de condamner cet acte de menace et intimidation qui prouve à suffisance les manœuvres de la restriction de la liberté de presse dans le chef du Gouvernement congolais. Les services de sécurité de Butembo devraient abandonner immédiatement cette poursuite malintentionnée contre le journaliste susmentionné et respecter scrupuleusement le principe de la liberté de presse voire des opinions, tel que la Constitution du pays le reconnaît à toute personne.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





