






Photo BLO par Robert Muyisa
Un combat a éclaté entre les FARDC et les Mai-mai depuis le mardi 22 novembre 2016 dans les contrées de Butuhe, une localité située à environ trois kilomètres au nord de la ville de Butembo. Le front est de loin très dur pour l’armée du gouvernement congolais dont au moins dix corps, parmi lesquels se trouvent deux capitaines, viennent d’être évacués du champ de bataille.
Ce succès inattendu a permis aux Mai-mai d’étendre subitement leur contrôle sur au moins douze villages de la contrée de Butuhe, juste à plus ou moins trois kilomètres au nord de la ville de Butembo. Ci-après quelques-uns desdits villages désormais assiégés par les Mai-mai: Kavasumba, Kathembo, Butuhe, Tchikere, Kisungu, Rwahwa, Vurondo, Muhila, Kahamba, Makusa, Kyavisogho et Vumbanda. Ces villages appartiennent tous au groupement Malio, en chefferie des Bashu, territoire de Beni au niveau de ses limites avec périphérie nord et nord-est de la ville de Butembo.
Négativement, cette guerre sans fondement raisonnable se répercute sur la population locale en provoquant la désertion totale du milieu par les habitants qui ont immédiatement cessé toutes leurs activités de routine.
Les FARDC venaient de décider de mener une traque contre ces miliciens qui, après avoir quitté les positions qu’ils s’étaient taillé à Furu et Mont Carmel dans la ville de Butembo, s’étaient retirés à Vurondo, le fief classique des Mai-mai des contrées de Butembo.
Cependant, le nouveau phénomène d’une guerre entre des Miliciens Mai-mai et l’armée gouvernementale qui embrase de plus en plus l’espace de Beni et Butembo depuis quelques semaines devient l’objet de suspicion d’une nouvelle stratégie de complot contre les natifs de cet espace territorial.
En effet, autant des faux ADF ou des égorgeurs ont été créés et lancés en action pour dépeupler les contrées de Beni,pareillement l’actuelle coalition Mai-mai se révèle de plus en plus comme émanant du meme plan, mais cette fois-ci pour la déstabilisation et le dépeuplement de Butembo, voire de tout le territoire de Beni. D’ailleurs, le témoignage des habitants de la zone de Butuhe est accablant contre les FARDC: la population locale disent fuir le milieu non seulement par peur d’altercations entre Mai-mai et FARDC, mais surtout du fait que la présence massive des soldats gouvernementaux n’est nullement rassurante; en effet, dès leur arrivée sur les lieux ils se sont tournés vers le pillage et extorsion des civils plutôt que de s’occuper de la traque des miliciens.
Ainsi, l’espace de Beni-Lubero se trouve drainé surement vers un déluge, d’après un plan d’évincement des autochtones de ces territoires que le régime de Kabila a décidé de mener à bout comme chemin royal par lequel passerait sa campagne pour le glissement.
Il sied que la communauté internationale, représentée sur terrain par la MONUSCO et ses forces prenne ses responsabilités en main pour stopper immédiatement le cours de cette nouvelle tragédie dont la conspiration cible actuellement la ville de Butembo et tout le territoire de Lubero dans ses parties qui étaient encore viables pour les rescapés du terrorisme et du génocide en cours dans le territoire voisin de Beni.
Journal du paysan
Butembo
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





