






Le 14 avril est devenu la date d’une triste mémoire pour la communauté Yira. En effet, c’était le 14 avril 1998, qu’une foule de jeunes Yira, espoir de la société de demain, se voyait réduite définitivement, pourquoi pas éternellement, au silence, enterrée vivante dans une fosse commune par des envahisseurs infiltrés dans l’armée officielle, et qui inauguraient de ce fait le génocide du peuple Yira, sans que ce dernier ne le comprenne immédiatement. Tout ceci se clarifierait progressivement jusqu’à atteindre l’apogée des massacres dès Octobre 2014.
Vendredi 14 avril 2017 marquera le 19e anniversaire de massacre de Kikyo, à Butembo. Un souvenir récapitulatif de tous les drames que traverse le Nord-Kivu en général, mais l’espace de Beni-Lubero en particulier, s’empare d’emblée d’esprit, au regard de ce sang qui continue à couler de manière intarissable ainsi que ces kidnappings, pillages, viols etc. qui ont transformé la vie de toute une communauté danse de plus de 6 millions de membres en cauchemar.

Aussi, l’Association culturelle de Kyaghanda-Yira appelle-t-elle tous les membres de sa communauté ainsi que tous ceux qui, par compassion, se sentent affectés par cette situation, d’observer partout une journée de deuil en date du vendredi 14 avril prochain, en mémoire de toutes les victimes ensevelies dans leur innocence sans honneur ni aucune dignité humaine durant ces 19 ans d’un génocide injustifié et injustifiable.
Ce jour de deuil ne concerne pas seulement les victimes Yira, mais toutes ces personnes qui, pendant ces deux décennies ont été lâchement abattues à Masisi, Rutshuru, Goma, Nyiragongo, Beni-Lubero et aussi en ituri. En leur honneur, tout travail sera arrêté et en signe de deuil il est recommandé de se vêtir ce jour-là en noir ou en violet.
Ci-après, les copies du communiqué de presse et de l’annonce formulée par le Kyaghanda à cet effet:
Editeur BLO
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





