





La véranda Mutsanga est menacée de décapitation. Son président Tembos Yotama a été brutalement arrêté à Butembo depuis plus d’une semaine et aussitôt acheminé à la capitale provinciale du Nord-Kivu, à Goma. Complot? Acharnement? Certainement, les deux à la fois.
La véranda Mutsanga est juste un mouvement citoyen dont les bienfaits ont été exhaltés par toutes les couches sociales de Beni et de surtout de Butembo où se trouve sa base. Grâce au courage des jeunes membres de ce mouvement, les tracasseries policières et administratives ont diminué, le taux de criminalité également a largement baissé et les opérations « Kasuku » ont été carrément stoppées.
Malheureusement, ces bonnes actions ont dévoilés la complicité de bien d’éléments de l’ordre et de l’armée aux côtés des bandits et des criminels. La bravoure de l’équipe de patrouille de la véranda Mutsanga a réussi à appréhender beaucoup de militaires parmi les malfaiteurs. Bien plus, les armes à feu utilisées pour semer la terreur parmi les habitants de Butembo sont distribuées auxdits bandits par des responsables militaires du milieu. Dés lors, les responsables de sécurité, au lieu de féliciter tous ces exploits de Tembos Yotama et ses collègues, lorsqu’ils leur rendaient des bandits armés capturés avec des fusils retrouvés sur eux, ne cessent de ruminer de colère contre un tel garçon traité de héros par sa base. C’est à ce niveau que se tire la source des ennuis qui ont culminé aujourd’hui en l’arrestation de cet innocent. En effet, Tembos, par ses actions, a pu aider la population à découvrir les vrais inciviques et criminels en démasquant des militaires et policiers camoufflés dans cette bande des voleurs assassins.
Mais, il se révéla des raisons purement politique de l’acharnement sur ce jeune patriote, quand il se déclarera candidat à la députation nationale à l’occasion des récentes élections. Tous ces vétérands politiques dont les mains sont complètement salies par leur complicité dans les crimes du régime sortant avaient vite compris que personnes d’entre eux ne saurait tenir devant la popularité de ce jeune patriote qui envisage désormais continuer à défendre son peuple en tant que Membre du Parlement. Aussi, fallait-il trouver une occasion propice pour l’écarter de la course qu’il semblait gagner d’avance.
Toutes les raisons requises seront alors offertes, lorsque Tembos Yotama, en sa qualité de patriote defenseur des droits de la base en toute objectivité, lancera un appel à manifester pour exiger la vérité des urnes. Les autorités locales de Butembo et Beni, venaient d’être blamées par le Numéro un de la CENI, l’ANR et le Gouverneur de Province pour avoir laissé libre cours à l’organisation locales des élections en dépits de l’interdiction lancé par la CENI. Ces autorités craignaient donc que cette nouvelle action projetée (manifester pour réclamer la vérité des urnes) ne vienne leur ajouter d’autres frappes de la part de la hiérarchie. Les autorités locales redoutent qu’il ne parvienne à une nouvelle mobilisation en leur déshonneur face à leurs hiérarchies provinciales et nationales.
C’est pourquoi, elles ont décidé d’anticiper les choses, en se précipitant d’offrir Tembos aux autorités comme cadeau pouvant procurer leur blanchissement. La rapidité avec laquelle il a été transféré de Butembo à la prison centrale de Goma trahit tout le complot qui a été mis sur pied pour atteindre cet objectif.
Vu qu’un baobas ne tombe jamais sans entraîner des dégâts autour de lui, plusieurs autres innocents ont été également arrêtés sous prétexte d’être les bienfaiteurs de la Véranda Mutsanga qu’il dirige. Il y a lieu de citer nomément le cas de ses trois voisins du quartier dont Mali Muvunga, Djento Epa et le Responsable de l’entreprise Monde Juste.
Tout compte fait, on reconnaît dans ces événements l’acharnement du pouvoir précédent, perpétré par le nouveau qui en est la continuité, contre la population du grand Nord-Kivu. Il convient de prévenir que tous ces faits ne cessent de porter la colère de la population locale à son degré le plus extrême de manière à donner lieu à une explosion dont le délai est difficile à imaginer.
Jovia Kalwahi
Butembo
©Beni-Lubero Online.





