





Le mystérieux MARANATA David, commandant en chef du groupe Mai-mai Corps du Christ, a été arrêté à Butembo, le 07 février 2017, par les soldats du gouvernement congolais. Le Patron du groupe Mai-mai Corps du Christ revenait fraichement d’une grande mission qui l’avait conduit à Nairobi, où il a dû rencontrer le fameux Aigle Blanc, Kakolele Bwambale, dans le cadre de mise au point des planifications du soutien à porter au niveau programme de rébellion du M23.
A l’issue de cette mission, il a été prévu une autre rencontre qui devait porter Kakolele et Maranata David à se retrouver ensemble avec une délégation de du pouvoir en place que le général Olenga devait expédier sur instruction du président Joseph Kabila au Nord-Kivu en vue de finaliser le plan d’opération que le M23 devrait amorcer. C’était la perspective d’une réunion qui regrouperait autour d’une délégation de la présidence les leaders du M23 et leurs collaborateurs, dont Kakolele et Maranata du Corps du Christ, ainsi que les responsables des Nyantura et autres groupes armés acquis en faveur de ce projet malveillant.
On peut comprendre aujourd’hui aisément pourquoi beaucoup de personnes se sont montrées méfiantes à l’endroit des Mai-mai Corps du Christ dès le début de leurs avènement à Butembo il y a plus de trois mois. D’ailleurs, on peut encore se souvenir de leur réticence à aller soutenir la fouille que les jeunes de Beni organisèrent pour dénicher les égorgeurs dans les forêts où ils se cachent.

Or, un autre « troubadour » de milices pro-gouvernementales, Roger Berlin, a été également mis aux arrêts depuis environ deux semaines, coffrés dans une prison à Beni. Berlin, est le moteur principal que le gouverneur Julien Paluku a activé pour accomplir les salles besognes d’insécurité et de déstabilisation du grand Nord-Kivu au détriment des autochtones de cette région. Il est co-fondateur du groupe Mai-mai Kyaghanda Yira et continue à manipuler les Mai-mai Mazembe qui sont rendus célèbres ces jours à travers des actions néfastes qu’ils ont multipliés contre l’ordre public, contre les forces de sécurité et contre la population civile.
Une seule lecture se dégage de l’arrestation des deux tenors des milices actuellement très actives dans l’espace de Beni-Lubero: une grande mise en scène montée pour que Kabila présente aux opinions la preuve de sa thèse qui stipule que ce sont des fils Nande qui sont les auteurs de tous les dégâts humains et matériels subi par la population de Beni-Lubero depuis le début des massacres des civils dans la région de Beni en Octobre 2014.
Cependant, ce jeu d’arrestation n’élimine en rien la poursuite du plan de déstabilisation générale dont Joseph Kabila a remis la prérogative à sa machine dévastatrice qu’est le M23. En effet, les rebelles de ce mouvement, dès leur retour sur terrain à Chanzu et Runyoni, ont été dotés en uniformes militaires et en armement qui continue à être renforcé chaque jour, en attendant le moment opportun pour amorcer une offensive généralisée devant partir simultanément du Kivu jusqu’en Ituri.
Brillant Dédier Katsongo
Butembo.
« On comprend ainsi le grave danger de toute rallonge au pouvoir de Joseph Kabila. Les congolais dignes de ce nom doivent refuser toute forme de transition. En effet, au vu de ce qui se passe au Kivu-Ituri, toute transition au-delà de décembre 2016, donnerait du temps et des moyens au gouvernement congolais qui est, de toute évidence, complice de l’occupation rwandaise du Kivu-Ituri en cours » (Père Vincent MACHOZI, le 19 mars 2016, parole qui a valu son assassinat le jour suivant).
©Beni-Lubero Online.





