





La vague d’assassinats des civils congolais se poursuit au Nord-Kivu profitant de l’absence ou de l’incapacité notoire de l’Etat congolais d’endiguer le fléau que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier de génocide à petits feux. Il ne se passe une nuit sans que l’on déplore des tueries, des vols à mains armées, des enlèvements des civils, etc.
Dans la nuit du jeudi à vendredi, Mr Kambale Kapitula alias Lembavo (39 ans) de Mutendero dans le groupement d’Isale-Bulambo, Chefferie des Bashu en Territoire de Beni a été abattu par des hommes en tenue des Fardc à son domicile vers 21h00, heure locale. L’illustre disparu qui laisse une veuve inconsolable et 5 enfants était jusqu’ à son ignoble assassinat, le Directeur du Centre de formation professionnelle de Bulambo, Professeur de l’Institut Vukondi de Bulambo et gérait une boutique familiale où les tueurs l’ont rencontré avant de lui ôter la vie.
Le vendredi matin 7 septembre, les élèves du groupement Isale-Bulambo et ceux du groupement Bunyuka ont observé une journée morte marquée par des manifestations hostiles aux policiers et militaires de Bulambo soupçonnés dans l’ignoble assassinat. Voulant déposer le corps de l’illustre disparu au bureau de la PNC et celui des Fardc de Bulambo, les élèves dans tous leurs états à la suite de l’assassinat de leur professeur ont été dispersés par des coups des balles dont la déflagration a semé la panique dans toute la contrée. Comme conséquence, les activités du marché de chaque vendredi à Bulambo ont été fortement perturbées.
En dépit de ces faits macabres, un plan du gouvernement local et national pour endiguer le fléau est inexistant. Les autorités locales semblent être tombées dans le piégé de l’internationalisation du conflit congolais qui fait dépendre toute solution au conflit d’une force extérieure telle la conférence des pays des Grands Lacs africains, la Monusco, l’ONU, SADEC, UA, etc. Ce piège a comme effet l’hypothèque de la solution locale sans laquelle aucune entreprise extérieure ne peut porter du fruit. Ainsi par exemple, l’hypothétique force internationale neutre semble constituer pour l’instant la panacée à l’agression rwando-ougandaise de la RDC comme si cette force devrait s’occuper non seulement des agresseurs rwandais et ougandais mais aussi des bandits et cambrioleurs des quartiers et villages du Nord-Kivu.
La vague d’assassinats dans les territoires qui ne sont pas sous contrôle du M23 et l’apathie du gouvernement congolais ravivent le soupçon de la poursuite de la balkanisation du Kivu-Ituri par les mêmes méthodes d’avant la rébellion du M23 et le déploiement des forces spéciales rwandaises déployées au Kivu-Ituri depuis 2009. Les populations congolaises qui continuent à résister à la balkanisation demeurent la cible des exactions commises par les forces de la balkanisation qui comprennent les agresseurs rwandais et ougandais, des membres du gouvernement congolais, des éléments des Fardc, des branches de la Monusco, certaines ONG internationales, certaines grandes puissances, etc.
Pour résoudre le conflit d’agression rwando-ougandaise de la RDC, les populations congolaises devraient s’organiser autrement que sous les auspices des institutions ci-dessous épinglées qui ne jouent pas franc jeu dans le conflit congolais.
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