





Le corps sans vie de Mr François Kambale Muteghe (19 ans), père d’un enfant, habitant au quartier Matembe, cellule Vuswagha, en commune Vulamba, ville de Butembo, a été repêché de la rivière Kamikingi au matin du 28 mai 2012. François était porté disparu le dimanche 20 mai 2012. Il était parti de son domicile pour aller acheter de la farine de Manioc à Vulambo/Isale à bord de sa moto de marque SENKE, couleur bleue. Il n’est pas revenu de Vulambo. Son épouse et ses amis s’étaient alors mis à sa recherche. Le lundi 28 mai 2012, le capitaine Lusenge Paul de la Police Nationale Congolaise, Commissariat de Bulengera a annoncé par la voie des ondes la découverte du corps en décomposition dans la rivière Kamkingi, Quartier Mavono, Groupement Bunyuka, sur la route de Vulambo. Il avait les mains liées et les yeux bandés. La police a déposé son corps à la morgue de l’hôpital Matanda en attendant que sa famille le récupère pour son inhumation.
En voyant le corps en décomposition de François, la population de son quartier a mis à feu 4 maisons des gens soupçonnés d’être des collabos des forces spéciales larguées dans la région pour liquider à compte-goutte les beniluberois. Il y aurait une équipe de ces forces spéciales dans chaque Commune de la ville de Butembo, et dans tous les coins de Beni-Lubero. Selon des sources non encore confirmées, ces forces spéciales sont des militaires qui auraient été formées ou mieux formatées psychologiquement et militairement dans un pays voisin officiellement comme Forces de Maintien de la Paix en Afrique mais en réalité ils étaient formatés aux méthodes de lynchage des civils. Ces forces spéciales n’auraient jamais appris de notion de protection civile. Tout ce qu’on leur aurait appris c’est de tuer, bruler, violer. D’autres jeunes congolais appelés à jouer un rôle de premier plan dans cette armée de la mort seraient en train d’être formater aux mêmes méthodes du choc et du chaos dans des pays étrangers. La sortie de la RDC de son bourbier actuel n’est donc pas pour demain. La pauvreté des congolais le met ainsi dans une mauvaise position où ils sont constamment à la merci de ceux qui s’autoproclament ses bienfaiteurs, ses formateurs, ses bailleurs. La campagne de recrutement militaire lancée la semaine dernière à Beni-Lubero est ainsi accueillie avec des sentiments partagés parce que personne ne sait de quelle sorte de formation les nouveaux recrus bénéficieront.
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