





Madame Kavugho Kalumbi a été tuée dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 juin 2010 vers 1 heure du matin par des hommes armés qui ont pénétré sa maison du quartier ITSU dans la cité de Kirumba comptant 45 000 habitants. La balle qui l’a tuée a d’abord traversé la main de son mari qui est présentement hospitalisé au Centre de Santé de Kirumba.
Les femmes en colère, après avoir repoussé les hommes, sont en train de creuser la tombe devant le bureau de la cité de Kirumba, on ne sait pour faire quoi ensuite. Toute la population agitée ne sait dans quelle direction orienter sa marche de colère et se lancerait au jet de pierre même contre les éléments de la MONUC tardivement arrivés sur place et dont un aurait une lèvre déjà déchirée.
Les éléments FARDC qui n’ont pas de caserne sont soupçonnés et le commandant qui continue à mener sans assez de moyens des enquêtes ne sait que dire dans un premier temps à cette population qui crie de toutes ses forces au secours sans aucun répondant. Le père Adolphe de la Paroisse Catholique est déjà sur place pour tenter de calmer les esprits.
La population du territoire de Lubero surtout le sud de ce territoire ne sait plus à quel saint se vouer au vu des tueries, coupures de routes, incendies des maisons, pillages intempestives, récoltes des moissons aux champs par les mêmes éléments armés et cela chaque jour pendant que certaines autorités fêtent le succès. Avant-hier c’était à Lubango où les couvents des prêtres et des petites sœurs de la Présentation ont été systématiquement pillés par les FARDC en provenance de la base de Kitsombiro. Même à Butembo la situation ne semble pas meilleure. Les députés eux-mêmes sont fatigués de dénoncer on ne sait plus vis-à-vis de quelle autorité. Rien ne les rassure sur leur propre sécurité surtout en milieu rural sauf si on est complice à travers le silence ou certaines actions. L’impunité bat son plein, on meurt et on n’en parle plus.
Peut être les meurtres qu’on déplore dans les grandes villes comme la capitale permettront qu’on se souvienne aussi de ceux qui meurent, comme sans parrain, dans les milieux ruraux tels que Kirumba et Luofu où des bottes de retour desdits réfugiés seraient en train de se faire sentir à la grande satisfaction de ceux qui sont actifs dans les négociations et qui se sentent non concernés si pas éloignés des effets politico militaires d’un retour non contrôlé de ces soient disant réfugiés.
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Se Honorable LUSENGE K. BONANE Jérôme
Deputé National de Lubero
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