





Dans la nuit du vendredi 1er mars 2013, et plus précisément à 2h30 du matin, Mme Marie-Jeanne Masika (48 ans), mère de 8 enfants a été abattue par deux balles dans la tête par deux militaires Fardc dans sa ferme de Luofu au Sud du Territoire de Lubero, Province du Nord-Kivu. Les deux malfrats des Fardc voulaient lui extorquer une chèvre et une grosse somme d’argent. Son refus d’obtempérer lui a valu une fusillade qui a eu raison d’elle. Avertie de cette ignominie, la famille de l’illustre disparue est venue de Kirumba ou se trouve sa résidence principale pour retirer le corps. Son inhumation a eu lieu au cimetière de Vuhinda à Kirumba, au Sud de Lubero.
Ses assassinats quotidiens des civils par des militaires et des policiers supposés assurer l’ordre et la sécurité dans la partie du Nord-Kivu officiellement non encore occupée par les rebelles du M23 poussent certains à dire qu’il n’y a pas de différence entre les rebelles du M23, les Fardc et les policiers congolais. En effet tous semblent avoir comme ennemi commun, les populations civiles. Le fait que le gouvernement congolais ainsi que les forces onusiennes s’accommodent de cette grave situation sécuritaire pousse certains observateurs à tirer la sonnette d’alarme sur le dépeuplement du Kivu-Ituri par une coalition des Rebelles, milices, Fardc, policiers congolais, Monusco, etc. Les 8 millions des morts congolais depuis 1994 passent sous silence à l’ONU, à Kinshasa, et dans tous les pays qui se targuent pourtant d’être des champions des droits humains.
Edgar Mateso
Correspondance avec un habitant de Kirumba
©Beni-Lubero Online





