





Le Sang des Nande continue de couler à Beni-Lubero devenue la capitale mondiale des assassinats de jeunes dont l’âge varie entre 15 et 35 ans. Les champions des droits humains se taisent. Le gouvernement congolais laisse faire et essaie par tous les moyens d’occulter les tueries de Beni-Lubero pour tromper le reste du pays et le monde que tout va bien en RDC depuis qu’on a asphalté quelques kilomètres de route à Kinshasa lors de la fête du cinquantenaire. Mais Beni-Lubero, comme un caillou dans les chaussures du gouvernement, crie sa détresse dans un coin du pays devenu une jungle où ceux qui ont des armes et des uniformes militaires détiennent la clef de la vie et de la mort. Les paisibles citoyens dont la passivité commence à être condamner par plusieurs lecteurs, ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ne s’attendaient pas à un tel abandon dans la gueule du loup, après avoir voté massivement pour Joseph Kabila qui est au pouvoir aujourd’hui ! La déception est totale. Les escadrons de la mort largués par l’ennemi dans l’espace Beni-Lubero s’attaquent à tous les aspects de la vie. La suite escomptée de ce génocide silencieux c’est visiblement l’extermination des Nande pour créer la place aux Rwandophones qui deviendraient les électeurs de l’Est aux prochaines élections si rien ne change au plan machiavélique d’épuration ethnique en exécution au Nord-Kivu, Sud-Kivu et Ituri.
Dans la soirée du 23 au 24 juillet, une veillée mortuaire a été attaquée au Quartier Vutsundo, non loin du Nganda OLYMPIQUE. Des hommes armés des fusils, des machettes, des couteaux, poignards ont investi le quartier à partir de 18h00 pour rançonner tous ceux qui tombaient dans leurs filets. Une heure plus tard, soit aux environs de 19h00, une veillé mortuaire a été la cible de cet escadron de la mort. Les membres d’une famille qui étaient encore réunis après avoir enterrer le leur pendant la journée. 8 malfrats composant l’escadron de la mort arrivent sur le lieu de la veillée mortuaire. Ils exigent de parler à la personne qui détient le cahier dans lequel les visiteurs et leurs contributions sont enregistrés. Le caissier du deuil se présente pour épargner les mamans à qui s’adressaient les malfrats. Comme on pouvait s’y attendre, les malfrats exigent l’argent de la caisse du deuil. Le caissier résiste et essaie de ramener les malfrats à la raison. Un des malfrats lui perce la tête par un coup de poignard. Les autres malfrats en profitent pour lui prendre tout ce qu’il y avait dans la caisse du deuil. Voyant ce fait désolant, les valiri (pleureurs) présents sur le lieu du deuil essaient par un tapage sur les bidons vides d’alerter les voisins. C’est là que les malfrats ont démontré qu’ils n’avaient pas peur du tapage. En effet, les malfrats ont alors attaqué tous ceux qui se trouvent sur le lieu du deuil en distribuant pèle mêle des coups de machette, poignards, etc. Plusieurs personnes ont été grièvement blessées et luttent entre la vie et la mort dans les hôpitaux de la place.
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Pour démontrer qu’ils étaient en mission officielle et qu’ils n’étaient pas des petits bandits fuyant la colère de leurs victimes, les malfrats ont continué leur route jusqu’au quartier voisin de Vuteghe. Il est 20h15. Mr Paluku Mapendo (24 ans d’âge), appelé « Pendo » par les intimes, et ses amis sont dans une boutique de leur ami du quartier à 3 parcelles du domicile de ses parents. Pendo est taximan en ville. A cause de l’insécurité, il est rentré tôt à la maison pensant se mettre à l’abri. La circulation dans le quartier est encore intense. Mais parmi ceux qui circulent, il y aussi les malfrats. Subitement un groupe de 8 personnes assiègent la boutique et procèdent à l’extorsion des téléphones, argent, montres, et tous les biens de valeur de la boutique.

Pendo de son vivant
Pendant l’attaque, Pendo a eu la mal chance de reconnaître un taximan forcé par les malfrats de leur assurer le transport et de lui lancer ces petits mots : « Cher collègue, que fais-tu dans cette bande des bandits ». Directement, Pendo a été tiré de la boutique et trainer à 5 mètres de la boutique où les malfrats lui ont transpercé le thorax avec plusieurs coups de poignards. Pendo succombera sur le coup. Les malfrats poursuivront leur route dans l’obscurité. Les rescapés appelleront la Police quelques minutes après le crime commis à 20h15. La police viendra à 3h00 du matin.
Quelques-uns des jeunes qui étaient avec Pendo dans la boutique s’en sont sortis avec des graves blessures de poignards. Ils sont admis dans les hôpitaux de la place pour des soins appropriés.

Feu Paluku Mapendo sur son lit de mort au Quartier Vuteghe/Butembo



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Sud du Territoire de Lubero
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Le Village de Mbughavinywa à été incendié pour la deuxième fois par des militaires Fardc.
Plusieurs villages en reconstruction après la première vague des incendies sont devenus des cibles privilégiés des incendies attribuées aux militaires Fardc.
C’est ainsi que dans la soirée du 16 au 17 juillet, la localité de Mbughavinywa, située à plus ou moins 33 km de la cité de Kirumba, a été le théâtre de plusieurs incendies des maisons d’habitation à la tombé de la nuit, soit entre 18h45 et19h00, heure de la place. Les assaillants pyromanes étaient identifiés par les victimes comme des militaires Fardc avec des tenues sans brassard. Comme d’habitude, la force des assaillants est dans leurs armes ! Ainsi l’attaque du village avait-il commencé avec des crépitements à l’air pour intimider et faire fuir les habitants. Pour la première fois, tous les habitants du village n’ont pas fui. Plusieurs d’entre eux ont préféré mourir dans leur village que de fuir. C’est ainsi que ces habitants courageux racontent comme l’attaque s’est déroulée avec l’incendie des maisons, les pillages des biens, le vol du petit et du gros bétail.
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Ailleurs, dans le village de Kagheri, toujours au Sud du Territoire de Lubero, dans la journée de 22 juillet 2010, un groupe d’hommes en armes et en tenues militaires a incendié un camion Fuso de Butembo en partance pour Goma. Toute la marchandise du camion a été calcinée et 2 mamans commerçantes propriétaires de la marchandise qui voyageaient à bord du même camion ont été violé devant tous les passagers en pleine journée. Ces hommes en uniformes ont opéré sans être inquiétés, et cela pendant plusieurs heures. Les téléphones, argent, et autres biens de grande valeur ont été emportés par les assaillants.
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Correspondance particulière de Vutsundo, Vuteghe, Mbughavinywa et Kirumba.
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