





Pour rappel, Patient Nzuki (23 ans) a été assassiné chez ses parents dans la nuit du mercredi au jeudi 3 Décembre dernier par des hommes en armes et en uniforme militaire. Comme les autres nombreux cas d’assassinat devenus monnaie courante dans la région, le jeune Patient Nzuki a été assassiné sans aucun mobile connu ou concevable. Les assassins en uniforme militaire semblent tuer pour tuer. Ils donnent l’impression d’avoir été largués au Nord-Kivu pour tuer les civils et non pour chercher des éventuels FDLR ou Mai-Mai. La rhétorique des FDLR, DDRR, brassage, semble déjà un fait du passé depuis que le Nord-Kivu est occupée progressivement par des clandestins rwandais armés.
Les paisibles citoyens du Nord-Kivu demandent aux autorites provinciales et nationales de clarifier la situation des hommes et femmes en uniforme militaire qui tuent chaque jour qui ils veulent et celle des clandestins qui continuent d’arriver dans la province du Nord-Kivu. Pourquoi n’y a-t-il toujours pas un comité d’accueil pour identifier les clandestins à leur arrivée comme personne ne sait d’où ils partent ? L’insécurité grandissante au Nord-Kivu est-elle liée à l’arrivée incontrôlée des clandestins ? Pourquoi les ténors de la bonne gouvernance et de la tolérance zéro tolèrent-ils les assassinats des paisibles congolais, les incendies de leurs maisons ? Pourquoi les autorités locales se taisent-elles pendant que leurs administrés sont pourchassés et abattus au quotidien comme des animaux ? Pourquoi les hommes en armes tuent-ils les civils chaque jour sans qu’il y ait de la part de l’armée et de la police une mise en place d’un simple mécanisme de sécurisation des personnes et de leurs biens. Comme à l’époque des FDLR, les tueurs qui sèment mort et désolation au Nord-Kivu sont-ils mieux formés et équipés que l’armée congolaise ?
Les questions ci-dessus sont celles des jeunes de Vutsundo et de tous les bubolais et bubolaises qui ont, dans la colère, conduits leur ami Patient Nzuki en sa dernière demeure au Cimetière de Kitatumba. Les autorités qui ont la charge d’assurer la securité des personnes et de leurs biens doivent répondre sans tarder à la population pour éviter l’escalade de la violence. L’argument que l’armée et la securité ne relèvent pas des autorités locales mais du gouvernement central implique que le gouvernement central doit être le premier à répondre aux questions liées à la securité des congolais.



Grand-Mère de Patient qui s’est pendue en signe de protestation contre l’assassinat de son petit-fils










Adieu Patient!
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Correspondance particulière de Vutsundo
Butembo
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