





Depuis l’instant de la mort choquante du chercheur Rossy Mukendi, tombé sous les balles réelles des tirs de la Police Nationale Congolaise en répression contre les manifestants du 25 févriers 2018 à Kinshasa, beaucoup de compatriotes congolais se sont lancés, à titre individuel ou à titre collectif, dans des enquêtes en vue d’établir la vérité dans le but de rendre justice à cet héros victime de la démocratie. Pendant que les agences et associations des droits de l’homme tardent encore à vulgariser les données de leurs investigations, certaines structures de la société civile s’empressent à fournir des éléments de leurs pré-enquêtes de la manière suivante:
– Le personnel du service médical qui avait reçu Rossy Mukendi Tshimanga agonisant et qui a tenté de le sauver, avait extrait deux balles réelles du corps de ce dernier!
– Le corps de la victime a été aussitôt réquisitionné par la police soi-disant pour raison d’enquête.
– Le médecin de l’hôpital Saint-Joseph (la structure médicale qui a reçu Rossy Mukendi pour des soins d’urgence)a été entendu par les services de sécurité qui ont affiché une attitude de menace et d’intimidation; d’où, il y aurait à présent lieu de craindre pour sa vie.
– Pour couvrir le véritable auteur de l’assassinat, le Major Corine Seko, membre de la hiérarchie de la police, a incriminé un autre policier au prétexte qu’ il n’aurait pas respecté la consigne du travail. Sous couvert d’ anonymat, des policiers ont informé les enquêteurs de la société civile que ce policier substitué pour disculper le Major Corine du crime commis, porte le nom emprunté à un autre policier qui serait décédé il y a longtemps.
– Il a été également déduit une conclusion selon laquelle, on ne peut pas tirer des balles en caoutchouc avec une Kalachnikov, mais plutôt en utilisant des lanceurs de balles de défense (LBD), dont ne disposaient pas les policiers qui réprimaient la manifestation de ce dimanche 25 février 2018.
Voilà d’emblée des données qui mettent à nu l’intention malveillante des autorités politiques et sécuritaires dans le largage des policiers pour intimider et au besoin tuer les manifestants qui se sont résolus de prendre part à la marche du 25 février dernier.
Il est nécessaire que des investigations minutieuses soient menées sur les délits de la Police Nationale enregistrés à l’occasion des marches du 31 décembre 2017, du 21 janvier et du 25 février 2018, afin que tous les responsables de la mort des innocents en répondent devant la justice.
Janvier TCHIKAYA
Kinshasa
©Beni-Lubero Online.





