





MUHINDO VITEGHE Jérôme dit KIPOSO, c’est le nom de l’homme qui a succombé de ses blessures après avoir été criblé de balles, hier mercredi 24 octobre, par un groupe d’hommes armés non autrement identifiés.

Le corps de feu Kiposo exposé à son domicile de Vungi
Cet acte ignoble a été perpétré par des malfrats vers 20h00, heure de Butembo quand la victime entrait dans sa parcelle non loin du couvent des Petites Sœurs de la Présentation de Vungi, en ville de Butembo, rapportent les voisins de la victime.

La Jeep dans laquelle Papa Kiposo se trouvait au moment de la fusillade
L’illustre abattu par des inconnus est un commerçant âgé de 65 ans. Il est mort à l’hôpital de Matanda où il a été dépêché par les voisins quelques minutes après l’incident. Signalons que vers 20h40, des tirs nourris ont été entendus à quelques mètres de lieu de l’incident. Les témoins disent que c’est un moyen dont ont usé les auteurs du crime pour disperser ceux qui s’amassaient déjà dans la parcelle du défunt. Ce n’est qu’à 23h30 que la police, pourtant alertée à 22h00, est arrivée au domicile de KIPOSO. Les témoignages recueillis sur place révèlent que la bande des assassins était constituée de plus au moins dix éléments armés qui parlaient lingala.
Vers 10h00 de ce matin jeudi 25 octobre, les étudiants de Butembo ont voulu chassé toutes les autorités dont le Maire de Ville du lieu du deuil. Cette bousculade a conduit encore à une panique au lieu de deuil, les gens ont tenté de fuir craignant les balles éventuelles de la police qui a tout fait pour libérer le maire de ville encerclé par les étudiants en furie. Les étudiants comme tous ceux qui étaient au lieu du deuil protestent contre l’insécurité généralisée dans la ville et dans toute la région.
On a donc évité le pire sur le lieu du deuil. Le Colonel Sivunavirwa de la Police a réussi à rétablir le calme pour que la famille de l’illustre disparu organise le deuil. Mais ce n’est qu’une partie remise, disent les étudiants. Les autorités de la Ville doivent dire pourquoi aucune mesure n’est prise pour sécuriser la ville.
Vers 11h00 de ce matin, la FEC (Fédération des Entreprises congolaises) est sorti de son mutisme face à cette atrocité qui est la nième à frapper ses membres, pour annoncer par son communiqué Numéro 288/2007 signé par Mr. Polycarpe Ndivito, ci-devant Président de la FEC-Lubero, que les activités commerciales sont suspendues pendant trois jours sur toute l’étendue de la ville de Butembo, c’est-à-dire du jeudi 25 au samedi 27 octobre 2007.
Il est difficile de croire que Papa Kiposo n’est plus car il a vaqué à ses occupations en ville comme d’habitude dans la journée d’hier mercredi 24 octobre ! La famille est inconsolable de la mort brusque de Mr KIPOSO MUHINDO JEROME de l’ETS Mahembe Viteghe qui hier 24/10/2007 en retour de la ville vers son domicile à 20H15MIN environ est tombé dans une ambuscade des hommes en main armées à la porte de l’enclos de son domicile, des malfrats qui lui ont ôté la vie sans motif.
Mr KIPOSO MUHINDO Jérôme en voulant entrer dans sa parcelle a vu sa jeep entourée de plusieurs hommes en armes. Il aurait tenté de descendre de sa jeep pour demander la raison de cet attroupement mais Hélas, la réponse des criminels fut leurs armes de la mort. Avant qu’il ne descende de sa jeep, les malfrats lui ont criblé des balles qui l’ont touché aux membres inferieurs au niveau de la région inguinal (site du fémoral) avant de disparaitre dans le noir avec un crime en plus, un crime de trop au cœur de la paisible ville de Butembo.
Papa Kiposo Muhindo Jérome est père de 12 enfants, marié à Mme Masika. Il était l’un des hommes d’affaires respectés de Butembo. De son allure toujours calme et posé, il ne faisait que les affaires, le business et entretenait des bonnes relations avec ses voisins. Il habitait le Quartier Vungi, Cellule Vusenga, N° 05 à coté de la grande salle Mama Mariae des Sœurs Diocésaines de la Présentation ( PSP) sise sur la route la Concorde- Kitulu.
Que son âme repose en paix !
Cette mort doit être la dernière du genre, ont proféré les étudiants en furie. La situation peut se gâter dans la ville et dans la région où, selon les nouvelles reçues de Rutshuru et de Goma, les soldats rwandais sont entrés par Bunagana pour épauler Nkunda dans sa conquête. Le silence des autorités congolaises et leur apathie risquent de les transformer en premières cibles faciles d’une population en furie. Et comme aucune d’elles n’a démissionné de son poste pour protester contre la complicité avérée du gouvernement de Kinshasa, de la Monuc et des commandants des Fardc, des jours houleux se profilent à l’horizon des congolais du Nord-Kivu.
Le silence profite toujours au criminel, jamais aux victimes…. Celui qui se tait, aide le criminel.
Kakule Mathe
Butembo
Beni-Lubero Online





