





Le Commerçant Abdelaziz LITALE (58 ans) de KASINDI-LUBIRIA a été abattu le mardi 21 juin 2011 par une balle dans sa poitrine lorsqu’il revenait de son magasin d’alimentation. Il était accompagné de son épouse STEPHANIE qui a été touchée à son bras droit par une autre balle tirée par l’assassin de son mari. Abdelaziz a succombé sur le coup. Son bourreau, un homme vêtu en culotte, chemise militaire a disparu dans le noir après son forfait. Il était 20h30, heure locale, au Quartier CONGO YA SIKA de Kasindi, à quelques encablures de la frontière RDC-Ouganda, à 80 Km à l’Est de la Ville de Beni, Collectivité Ruwenzori, Territoire de Beni.
La veuve de l’illustre disparu est admise présentement au Centre de Santé de KASINDI. Elle n’a pas assisté à l’enterrement sous grande émotion de son mari qui laisse derrière lui une famille nombreuse. Les activités commerciales étaient paralysées le mercredi matin, tous les habitants de Kasindi étant sous le choc de cet assassinat de trop.
Comme d’habitude dans cette cité frontalière, nos sources locales révèlent que le tueur aurait fui en Ouganda tout de suite après son crime.
Vue de l’agglomération de Bulongo sur l’axe Beni-Kasindi
Le Président de la Société Civile Territoire de Beni, Me Omar’ KAVOTA qui déplore ce nième cas d’assassinat appelle les autorités à redoubler d’efforts dans la sécurisation de la population de la zone afin que soit appréhendé le criminel fugitif.
L’Administrateur de Territoire de Beni, Mr Bernad Amisi Kalonda, que nous avons contacté, depuis la Cité de Mangina (30km-Ouest de Beni) où il était en mission d’itinérance, a reconnu les faits. Il a annoncé que des enquêtes ont été déclenchées par la police et l’auditorat militaire de Kasindi pour retrouver l’assassin qui court toujours.
De bonnes paroles de l’Administrateur quand on sait que plusieurs enquêtes du genre n’ont jamais abouti. Aussi, comme les tueurs sont des militaires et des policiers, on les attrape pour les ramener au camp où ils se la coulent douce sous prétexte qu’ils sont en prison. Tant qu’on aura pas mis fin au monopole des militaires et des policiers issus du mouvement rebelle CNDP dans la gestion sécuritaire du Nord-Kivu, il n’y aura pas de paix au Nord-Kivu et tout ce qu’on appelle enquête judiciaire ne sera qu’une vaste blague et une injure au peuple congolais, victime d’une occupation militaire sanglante.
Obède Bahati
©Beni-Lubero Online





