





L’opérateur économique Jean Paluku (53 ans) de KIKUVO au Sud du Territoire de Lubero dans la Province du Nord-Kivu, a été criblé de balles dans la nuit du 20 au 21 Février 2012 par des militaires Fardc s’exprimant en Kinyarwanda. Le crime a eu lieu au domicile de l’illustre disparu vers 21h00, heure locale. Les tueurs avaient défoncé la porte de sa maison avec des burins avant de l’abattre en présence de son épouse et de ses enfants. Après le crime, ils étaient repartis sans rien prendre. De toute évidence, ils étaient venus tuer un des hommes les plus prospères de la contrée. Papa Jean, comme on l’appelait à Kikuvo, était commerçant grossiste du secteur Agro-Alimentaire. Il ravitaillait les villes et les cités du Nord-Kivu en farine de Manioc et Haricots. Il a été mis en terre le mardi 21 Février 2012 à Kikuvo. Il laisse derrière lui une veuve et 7 orphelins.
Dans la nuit du 19 au 20 février 2012, les habitants du village de Kirikiri situé à environ 8 km au Sud-Est de Kipese en territoire de Lubero ont été attaqués vers 22h00 par des militaires Fardc qui ont fait du porte à porte, cassant les portes, emportant ce qu’ils voulaient (argent, habits, poules, canards, chèvres, moutons, porcs) et violant les femmes au passage en présence des membres de leurs familles. La bière de banane ( Kasiksi) qui était en fermentation dans le village pour la vente du lendemain était saisie de force par les assaillants qui une fois ivres, avaient forcé les petits enfants et les femmes à s’enivrer. Les blessés comme les femmes violentées sexuellement lors de cette attaque qui avaient duré plusieurs heures sont internés à l’hôpital de référence de Kipese.
Centre Hospitalier de KIPESE en Territoire de Lubero
Des scènes de ces genres sont quotidiennes dans plusieurs coins de la Province. La population ne sait plus à quel saint se vouer.
Kipese, le plus haut village de la RDC ( 2500 m d’altitude), convoité semble-t-il par les colons occidentaux derrière la balkanisation de la RDC à cause de son climat tempéré et de la fertilité de son sol.
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Correspondance particulière de Beni-Lubero Online





