





Dans la nuit du 25 au 26 avril 2010, au Quartier KINAWA de la Cité de Kirumba, Sept malfrats en armes et en tenue militaire Fardc ont attaqué des civils congolais réunis dans le cadre d’une veillée mortuaire. Les mamans qui pleuraient ainsi que les membres de la famille éprouvée encore sanglotant de tristesse ont été tabassés, torturés, pillés de tout ce qu’ils avaient comme objet de valeur, après une interdiction formelle de pleurer et de faire couler des larmes, faute de quoi le récalcitrant serait abattu sur le champ. C’est à peine que les malfrats n’ont pas dépouillé la dépouille mortelle de ses habits et de son linceul.
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Il était 20h45, heure de Kirumba au Sud du Territoire de Lubero. Pendant l’attaque, la dépouille mortelle comme les survivants avaient ainsi observés un silence de mort. Quelques pleureurs qui avaient réussi à se sauver dans le noir se sont cassés qui une jambe, qui un bras, dans leur sauve qui peut.
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Le traumatisme collectif et multiforme que les assaillants portant l’uniforme Fardc infligent aux civils congolais de Beni-Lubero vient de dépasser le seuil du tolérable. Les aspects de la vie sont en effet attaqués sur tous les plans, tels le plan physique (tueries), psychologique (viol des mamans devant leurs enfants, viols des mamans par leurs fils, les attaques de 19h-20h au moment du repas, ou alors les attaques de minuit-1 heure du matin, au moment du profond sommeil, etc.), religieux (profanation des églises), culturel et symbolique (assassinats des chefs coutumiers, attaque d’une veillée mortuaire, destruction des récoltes, etc.) , politique ( attaque et incendies des camps militaires, assassinats des militaires congolais), …
Tous ses éléments mis en ensemble démontrent que la situation de Beni-Lubero en particulier, et celle de l’Est du Congo en général, est catastrophique et qu’elle n’est pas l’œuvre des quelques éléments incontrôlés comme Kinshasa ne cesse de le dire, mais celle des spécialistes d’une guerre psychologique et du génocide à petits feux (assassinats des Jeunes garçons). Cette guerre psychologique aurait comme premier but d’insufler la peur, la panique, le découragement, le manque de confiance en soi, la suspicion de mutuelle, la victimisation des victimes, la rationalisation de son impuissance face aux armes des assaillants, etc.
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Des projets de développement comme les routes, les prisons qu’on construit çà et là serviraient ainsi à jeter la poudre aux yeux des prochaines victimes. Le vrai développement commencerait par la securité des personnes et de leurs biens. Le congolais doit ainsi prendre en charge sa propre sécurité et refuser de ceder à la peur qu’on veut lui vendre pour mieux le re-coloniser 50 ans après la première indépendance!
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Correspondance particulière de KINAWA-KIRUMBA.
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©Beni-Lubero Online





