





Il y a quelques jours écoulés depuis que le corps de l’Abbé Malumalu atterrissait dans le sang de ses frères de Beni. L’espoir d’une accalmie reste toujours une illusion. Les sanguinaires de nos frères n’auront pas attendu un mois pour refaire leur incursion sur la cité d’Oicha ce samedi 30 juillet 2016. L’attaque de ce jour, qui a commencé vers 17 heures, heure de l’Est de la R.D. Congo, avec une allure sadique très visible (car elle a ciblé un moment bien alimenté par des nombreuses personnes venues au marché), a causé un dégât considérable dont :
– Deux soldats gouvernementaux tués ;
– Deux autres soldats blessés ;
– Un casque bleu malawite blessé ;
– Deux maisons incendiées ;
– Deux camions également incendiés ;
– Deux civils adultes et deux enfants (âgés entre 8 et 14 ans) tués ;
– Les commerçants surpris par l’événement ont fui en débandade, abandonnant marchandises et argents.
Les autorités locales, aussi bien civiles que militaires, continuent à mentir aux opinions que cette attaque a été menée par des ADF, or deux faits rendent des témoignages qui viennent, une fois de plus, mouiller de honte ces dirigeants complices de l’ennemi :
D’abord, les assaillants, en envahissant la cité, criaient en Kinyarwanda : « Turaje !» (ce qui signifie : « nous arrivons !»), en sorte que tout le monde se disait qu’enfin l’ennemi prend le courage de se faire identifier par sa langue, et que désormais les autorités du pays cesseront de voiler la vérité en faisant peser de présomption sur les ADF ou des Mai-mai non autrement identifiés.
Ensuite, un soldat FARDC, révolté par l’ampleur de trahison des autorités du pays, a tenu à alerter les opinions et le média à l’occasion de cette attaque d’Oicha par un message en swahili dont voici la teneur : « Miye niko mu FARDC, niko escorte ya colonel moya huku mu territoire, en tout cas sema ku radio bien, haiko ba Nalu ni bale batu ya Julien, alikuwa na ingiza huku, siye ba soldats tuko na kufa bure ju ya politique mubaya, mukazane yule mutu atoke ku kiti. Biko na tu sacrifier mu mabitu yenye banajua bien ». Ce qui se traduit par : « Moi, je suis au sein des FARDC, je suis garde du corps d’un colonel ici au territoire (de Beni), en tout cas vous devez diffuser ouvertement sur la radio, ce ne sont pas des Nalu (qui viennent attaquer et massacrer) ce sont des personnes que Julien (Paluku Kaghongya) a aidé à venir s’installer ici (qui tuent)… Quant à nous soldats FARDC, nous sommes sacrifiés pour mourir inutilement par cette politique de crime… Multipliez les efforts pour que cet homme ( ) dégage le fauteuil. Ils sont en train de nous sacrifier sciemment dans des montages dont ils connaissent eux-mêmes les raisons ».
Les récentes publications de BLO n’ont cessé de mettre en garde contre la distraction des géants du pouvoir congolais dont les stratégies évoluent chaque jour dans le but d’installer le chaos qui doit aboutir à la matérialisation du plan d’occupation des terres de nos ancêtres. Il sied de noter que le genre d’attaque qui multiplie ses fréquences ces jours sur Oicha ne vise qu’une chose : appuyer ou donner d’argument à Kabila qui s’efforce à faire croire qu’il y a une présence des terroristes à Beni, pour justifier l’invitation qu’il vient de lancer aux troupes de la RDF (Rwanda Défense Force) et de l’UPDF (l’armée ougandaise) pour venir sauver son pouvoir en détresse. Ainsi, l’attaque de ce samedi à Oicha a-t-elle été voulue pour donner à un prétexte de plus.
KYAVAGHENDI Baudouin
©Beni-Lubero Online.





