





La République Démocratique du Congo est au 57e anniversaire de son accession à l’indépendance. C’est la plus grande fête nationales du pays. A cette occasion, les opinions ont été habituées à suivre un discours de circonstance tenant lieu de l’évaluation de la gestion de la « res publica » au fil des temps et dans le cadre de la prestation du pouvoir dont le mandat est en cours.

Cependant, pour la première fois, le cher de l’État a décidé de passer outre cette noble tradition. Monsieur Joseph Kabila ne prononcera pas un discours public à la Nation ce 30 Juin 2017. Malheureusement les excuses trouvées au nom de problème sanitaire ne convainc pas. En effet, s’il avait vraiment le désir d’honorer la Nation en respectant ce discours traditionnel, il aurait pu ne fût-ce que l’avoir préparé et le faire transmettre autrement par tout autre moyen possible, eu égard au caractère astreignant du contexte politique du moment. Le peuple congolais et même le monde extérieur ont besoin d’être éclaircis sur l’intention du chef de l’État par rapport à un certain nombre de questions, parmi lesquelles la tenue des élections et un langage claire rassurant qu’il (Joseph Kabila) ne tentera pas de briguer un troisième mandat présidentiel.
L’abstinence du chef de l’État à ce 57e anniversaire de l’indépendance du pays n’est-elle pas une fuite devant ces questions qui le rattrapent toujours au tournant? Bien sûr que oui!
Plus qu’une simple fuite, le manque de l’adresse publique officielle pour la circonstance du 30 juin 2017 est déjà à tenir comme geste manifeste de démission d’un citoyen qui semble ne pas se reconnaître soi-même comme président, car sa propre conscience ne cesse de le torturer en l’accusant instamment d’illégitimité et d’illégalité.
Bref, l’acte d’omission voire de négligence d’un événement si importance que Joseph Kabila vient de poser s’appelle « démission ». Le peuple congolais devrait en prendre acte, l’en féliciter et en tirer des conséquences qui conviennent. C’est le moment de comprendre que les congolais doivent désormais poursuivre leur histoire sans Kabila à la tête de la Nation.
Justin Wala
©Beni-Lubero Online.





