





En regardant l’état actuel de la Nation, et vu le rapprochement du délai qui sépare des prochaines élections, Benilubero Online s’est donné la peine de sonder les attitudes du peuple congolais vis-à-vis de ceux qui ont tenu les institutions durant ces dix dernières années et qui, ipso facto sont les seuls responsables de ce qu’est devenu la géante République Démocratique du Congo de nos jours. Ceci fut pour de nombreuses contrées une occasion d’évaluer leurs dirigeants à tous les échelons.
D’emblée, il est constaté que chaque province dispose d’autant de banque de raisons qui obligent ses populations à ne plus donner à ceux qui ont constamment œuvré pour tuer le pays durant ces deux derniers mandats électoraux une nouvelle chance de continuer à s’accrocher au pouvoir. En bien des circonstances, ces démagogues se sont fait rattraper par leurs mensonges, leur cupidité pour l’enrichissement personnel, le mépris du peuple, la profanation du sens sacré de la vie humaine, la trahison de la nation au profit des envahisseurs étrangers, la systématisation de la corruption et de la prédation etc.
Nous aurons donc à exposer les données recueillies province par province. Aujourd’hui, c’est le Kongo Central (l’ex Bas-Congo) qui expose sa déception culminant dans le serment de ne plus jamais accorder une moindre chance au dauphin du régime ainsi qu’à tous les autres candidats qui s’y rattachent. Et les raisons évoquées à cet effet ne sont nullement des affirmations gratuites telles qu’on peut le remarquer de la manière suivante:
La kabilie devra nous faire le bilan de ses dix ans dans la province du Kongo central pour prétendre solliciter le soutien de ses fils et filles en faveur de son dauphin.
Car, à très juste titre, les habitants du Kongo central sont préoccupés, entre autres par:
1. La non application de la constitution, dans son volet de la retenue à la source de 40% des revenus à caractère national;
2. LA FERMETURE INCONSTITUTIONNELLE, ILLÉGALE ET INOPPORTUNE DE L’ASSEMBLÉE PROVINCIALE et le refus inconsidéré de la réouvrir;
3. Le non asphaltage de la N16, Kisantu-Kimvula (pourtant 1er chantier inauguré par Kabila en 2007)?
4. L’abandon impardonnable de la Cinat, pourtant fleuron de l’industrie du ciment en RDC dans un passé récent.
5. Le ralentissement, si pas, la cessation programmée des activités de nos deux ports maritimes de la SCTP;
6. La dilapidation de plus de 60 000 000 USD de la Taxe de la Logistique terrestre (RLT) devant relancer le chemin de fer de la SCTP.
7. La promesse jamais tenue, de l’achat des navires pour les « Lignes Maritimes Congolaises » LMC,
8. La non modernisation de l’aérodrome de Tshimpi à Matadi;
9. La marginalisation des fils et filles de la province dans le projet Inga3
10. La spoliation du terrain de l’ancien aérodrome de Boma;
11. La démolition de deux stades de Matadi et Boma par deux membres influents de la kabilie;
12. Le non asphaltage de la route Boma- Moanda;
13. La privation par la kabilie, de la part des royalties pétrolières devant revenir à la Province et à l’entité de Moanda;
14. La construction du port en eaux profondes de Banana, un vrai mirage…
15. L’abandon de la route Manterne-Tshela-Singini;
16. La non prise en compte du Premier Président de la République, S.E. Joseph Kasavubu comme figure de proue de l’indépendance du pays.
17. La marginalisation des fils et filles Kôngo dans les postes de responsabilité sur le plan national…
18. Le quatriple massacre des adeptes de Bundu dia Kongo (2002, 2006, 2007, 2016-2017);
19. La non électrification des agglomérations de Luozi et Nkamba…
20. Le sort de l’honorable Né Muanda Nsemi?
21. Le rétablissement de la province du Kongo central, dans ses limites d’avant 1982, par rapport à la ville de Kinshasa;…
Pour toutes ces raisons et plusieurs autres causes d’injustice et de frustration à faire valoir, les filles et fils Kongo peuvent dire, à l’instar de leurs ancêtres: « BETO KA TUNA VÔTA KO NDIOWO U MFINGANGA BÂTU » Bêto luzitu tua longuka.
Ntubidi ya nkangu.
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