





L’insécurité continue de faire des victimes en Territoire de BENI sans qu’aucune autorité ne mette en place une stratégie de sécurisation des populations. Par imitation ou sur consigne de l’hiérarchie nationale et provinciale, les autorités administratives et politiques locales ne parlent jamais de l’insécurité qui a déjà dépassé les bornes ! Au contraire, elles répètent le slogan de la paix retrouvée et de 5 chantiers du Président dont la réalisation est imminente. Pour les civils cette attitude des autorités locales est soit le fait d’une irresponsabilité ou d’une complicité avec l’ennemi. Si on ajoute à cela l’inaction de la MONUC et le silence de la communauté internationale sur les massacres des populations congolaises et les pillages de ressources minières, on aboutit à ce que d’aucuns appellent déjà l’absence de l’Etat ou la jungle où le plus fort impose sa loi aux plus faibles. C’est ainsi que, profitant de ce manque de visibilité de l’Etat en Territoire de Beni, l’ennemi dont l’agenda cache n’est plus à démontrer profite des petites querelles intestines locales pour couvrir les crimes ignobles qu’il commandite. Après avoir utilise le camouflage HUTU-FDLR dans le territoire de Rutshuru, Walikale, Masisi et au Sud de Lubero, en Territoire de Beni les tueurs à gages sont recrutés parmi les locaux. Mais cela n’empêche que l’ennemi ne cherche à ressusciter les rebelles ougandais Nalu-ADF qui jadis avaient une base d’opération en Territoire de Beni. Les trois cas d’assassinats ci-dessus démontrent que les congolais de Beni doivent se ressaisir pour ne pas servir la cause de l’ennemi sans le savoir. Et cette cause de l’ennemi c’est l’anéantissement de l’ethnie Nande sous couvert de traque de FDLR en territoire de Lubero et de Nalu-ADF en territoire de Beni. Pour atteindre cet objectif, l’ennemi voudrait instrumentaliser certains Nande pour qu’ils l’aident à éliminer leurs semblables. C’est cet instrumentalisation ou collaboration avec l’ennemi que nous dénonçons car elle peut être plus meurtrière que le CNDP ou le RCD-Goma…
UN CONFLIT DE POUVOIR TOURNE A UN ASSASSINAT
Cela s’est passé à MATHOLU, localité de MURAMBA, Groupement de BASONGORA, en Secteur de RWENZORI, à au moins 80 km-Est de BENI (ville) en Territoire de BENI.
Mr Emanuel KISENGE, Chef du village de Matholu, a été tué par balles par des hommes armés recrutés en Ouganda pour lui ôter la vie durant la nuit du 05 au 06/06/2009.
Les assassins auraient agi sur instigation de Mr. LILYAVO, Chef de village LUSEKE voisin de MATHOLU opposé depuis des années dans un conflit de pouvoir avec le défunt.
L’épouse de KISENGE qui avait été touché par balle à sa jambe gauche a été admise au Centre de Santé MUSEKE.
Pendant ce temps, la population de MATHOLU se dit scandalisée du silence de l’autorité compétente, indifférente à diligenter des enquêtes afin que justice soit faite.
UN AGENT DE LA DEMIAP ABATTU
C’était au tour de 20h du 23/06/2009 que Mr Jonas JOSIAS a été lâchement assassiné à sa résidence de KOKOLA (16 km-Est d’OICHA, en Groupement Bambuba-Kisiki, en Secteur de Beni-Mbau) où il venait d’être affecté pour le compte de cette unité de securité militaire.
Agé de 37 ans JONAS a été criblé d’une dizaine des balles de la tête aux pieds.
Ce crime que d’aucuns lient à l’exercice de ses fonctions serait attribué à des ADF-NALU actifs dans cette zone.
Certaines sources qui se sont confiées à benilubero.com révèlent qu’en ces jours on dénombre une dizaine des personnes portées disparues dans ce village depuis juin dernier.
Rappelons tout de même qu’au lendemain de l’assassinat de l’Agent de DEMIAP, le Comité Territorial de Sécurité de BENI s’était déplacé pour mener des enquêtes sur le lieu de crime. Jusqu’a présent, rien n’a filtré de leurs résultats.
DES CIVILS CIBLES A WATALINGA
L’heure est grave dans cette chefferie. En effet, les hommes en armes traversent la frontière pour venir opérer sur le sol Congolais en toute quiétude.
La nuit du 03au04/07/2009, Mr. Pascal NATOSI de MAMBAUSU proche de LWANOLI, Responsable de l’ONG ESCO-KIVU (s’occupant de l’encadrement de l’agriculture et achat de Cacao dans cette collectivité), a été abattu à son domicile. Il avait été tué par balles vers 1h du matin.
Ce crime est survenu 2 semaines après que des assaillants armés, vraissamblablement les mêmes, aient pillé systématiquement son dépôt.
Dans le même village, pas plutard que la nuit du 08au09/07/09, Mr TAVAKANIA NALUVUGHO, a été assassiné à son domicile par 3 bandits armés, porteurs de deux armes à feu et une lance vers 0h.
Les mêmes inciviques avaient déjà pourtant opéré chez-lui en date du 10/06/2009, date à laquelle ils avaient extorqué son argent et emporté sa lance avec laquelle ils sont revenus, comme pour confirmer qu’il s’agissait de mêmes bourreaux.
Tous ces actes sont attribués à des militaires Ougandais dont l’entrée et la sortie sont incontrôlées à la frontière de KAMANGO et de KASINDI où les Agents en pléthore comme à la foire ne font pas du tout leur travail ou agissent tout simplement en complices.
En même temps, les infiltrations des militaires en provenance de l’Ouganda continuent avec comme conséquence les massacres des populations congolaises et les pillages de leurs biens.
O.BAHATI
Beni
benilubero.com





