





Les massacres de Beni, cette scène horrible sur l’écran! Les yeux ont vu, les oreilles ont entendu; tous les organes de sens s’en sont rassasié à satiété. Qu’est-ce qui manque encore aux efforts d’alertes fournis jour et nuit pour que la communauté internationale prétende demain qu’elle n’était pas informée en temps.
Un plan a été monté par le régime au pouvoir pour exterminer et évincer un peuple innocemment à Beni. La MONUSCO présente sur terrain est totalement silencieuse. Complicité! Les preuves des crimes de génocide sont exhibées presque au rythme quotidien dans tous les médias du monde, l’ONU se tait, la Cour Pénal Internationale appelée sur le ton des cris d’émoi pour diligenter des enquêtes gardent l’indifférence, les pays de la région des grands lacs multiplient des manœuvres dilatoires et des diversions qui permettent aux bourreaux de réaliser le maximum de dégât possible… Les pays de droits de l’homme, la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Grande Bretagne… tous regardent, mais feignent ne rien voir! N’auront-ils pas honte de monter au créneau demain!?
Par contre, de manière ironique, sadique et cynique, ceux qui sont connus être la colonne, non seulement des présents massacres de Beni, mais encore de ceux de 10 millions de congolais en deux décennies, sont paradoxalement à la tête de l’Union Africaine, et, comme si cela ne suffisait pas, finalement à la tête de l’Organisation Internationale de la Francophone. N’est-ce pas tout ceci une démarche ouverte pour légitimer le génocide en cours à Beni et tous les autres crimes parallèles en République Démocratique du Congo? Qu’attendre encore de cette communauté internationale qui gratifie les bourreaux de notre peuple par des honneurs inimaginables au point d’en faire des héros?
Nous rappelons qu’aucune information n’échappe aux organisations internationales quant à l’identification des auteurs de la tragédie de Beni: Les égorgeurs de Beni sont des Rwandais appuyés par le régime de Kinshasa qui tente vainement de les couvrir par une étiquette islamistes en motivant le recrutement des volontaires en Ouganda, au Burundi, en Tanzanie et même en RDC pour appuyer cette tragédie. Ils équipés en uniformes et armement des FARDC et reçoivent ponctuellement d’appui financier de la part de la présidence de la RDC. Dans la zone de leur opération, les FARDC qui n’acceptent pas de collaborer avec eux sont punis aussi cruellement que les pauvres civils sans défense ni protection…
Et, maintenant que la population meurtrie prend de plus en plus conscience de sa confiance naïve et ses espoirs illusoires dans les institutions qui ne sont qu’une chaîne de prédateurs hypocrites, pourrait-on imaginer les conséquences de son passage à l’action pour son auto-protection? L’histoire a toujours prouvé que l’unique moyen des opprimés dont on cherche à étouffer les cris d’émoi, c’est la révolte. La communauté internationale en a autant de preuves quand on doit se souvenir de l’époque de l’indépendance des pays colonisés ou de l’histoire de l’apartheid en Afrique du Sud ou tout autre genre d’oppression qui a souvent poussé à entamer une révolution… Beni et Ituri ont beaucoup appris de l’actuelle souffrance imposée de toute pièce; leurs filles et fils ont compris qu’ils revêtir un courage héroïque pour stopper ce désastre. Le monde aura-t-il raison de condamner demain les dégâts qu’il ne se refuse de prévenir aujourd’hui??? Le peuple de Beni et de l’Ituri prend désormais en témoin l’Organisation des Nations Unies, l’Union Africain, l’Union Européenne, la SADEC, la CIRGL… pour tous les dégâts qui émaneront des actions de l’auto-prises en charge populaire.
Oui, l’heure est à l’auto-prise en charge, car d’après la déclaration de la MONUSCO à un Député congolais, « la MONUSCO a précisé publiquement que les FARDC et les autorités congolaises refusent de lui octroyer l’autorisation d’engager ses forces en cas de besoin notamment dans la situation de Beni comme celle de Rubaya au risque grave de voir les forces FARDC et MONUSCO se confronter sur terrain… »
Le peuple se met maintenant debout. Il serait mieux pour ces MONUSCO et ces FARDC de continuer à se tourner les pouces et de regarder ce dont le peuple est capable, quand une Nation se sent trahie par ses dirigeants et son armée. Nous insistons qu’en parlant ainsi nous ne faisons qu’attirer l’attention du monde sur une catastrophe, présente et prochaine, dont la communauté internationale connaît très bien les contours, sur laquelle elle se tait délibérément pour des raisons évidentes qu’elle n’avouera jamais.
Jeanne d’Arc KAHINDO
Beni
©Beni-Lubero Online.






Un commentaire
Merci pour votre analyse car vous avez enfin compris que le peuple congolais n’a rien a attendre aupres des authorites du gouvernement a Kinshasa, ni de la communaute internationale pour une solution.
Le peuple congolais n’a qu’a compte sur lui-meme et sur le Dieu de nos ancetres!!!!
Seule « l’auto-prises en charge populaire qui doit aboutir par une revulution » est la solution pour mettre fin a ce cirque. Sinon nous serons un peuple qui serait appellle a disparaitre.
Nous sommes tous ensemble pour cette solution.